Pour la ministre de
la Culture Françoise Nyssen, les objets spoliés, au-delà de leur valeur
artistique ou intellectuelle, ont une histoire et sont le témoignage et la
trace de la persécution des juifs pendant la guerre et à cet effet, une
nouvelle de mission de recherche et de restitution de leurs biens sera créée à
l'automne.
La mission sera chargée «de piloter» l'ensemble des actions
existantes pour identifier des œuvres et leurs propriétaires spoliés, mieux
comprendre leur parcours, les présenter au public et les restituer. Quelques
jours auparavant, à l'occasion de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv de
juillet 1942, le premier ministre Édouard Philippe avait annoncé sa décision de
charger le ministère de la Culture directement de ces dossiers, afin qu'il
prenne une part beaucoup plus active dans le travail de restitution. «C'est une
question d'honneur. Une question de dignité. De respect des victimes de ces
spoliations, de leur mémoire et de leurs descendants», avait-il notamment
souligné..
Françoise Nyssen avait confié à
David Zivie, l'administrateur du ministère de la Culture, le soin de préparer
un rapport remis en mars pour préparer la création de la nouvelle entité. Selon
ce rapport, en 2000, au moment de la mission Mattéoli, 2.143 œuvres étaient
conservées par les musées, sous le statut juridique dit Musées nationaux
récupération (MNR) Depuis 2013, les
restitutions se sont accrues et à présent, on compte environ 2.100 œuvres
non-restituées, auxquelles s'ajoutent 17.000 livres dans les bibliothèques
publiques.