L'artiste américaine Susan Hiller qui travaillait en Grande-Bretagne depuis de nombreuses années est
décédée après une courte maladie le 28 janvier 2019 à l'âge de 78 ans.
Après des études à l'université Tulane à la
Nouvelle- Orléans, Susan Hiller travailla d'abord en tant qu'anthropologue,
puis obtint son doctorat en 1965 avant de se tourner vers l'art en
expérimentant le happening, les actions collectives et en brûlant dans ses Hand Grenades (1972), des peintures qu'elle avait réalisées.
Installée à Londres, elle se mit à définir sa
méthode de travail, procédant à un inventaire de l'ensemble des formes
visuelles à sa disposition, tout en faisant écho à plusieurs disciplines :
l'ethnographie, l'histoire de l'art, et à plusieurs médiums à la fois – l'image
photographique et le film. La mémoire, la psychologie, le récit et l'image
constituèrent les axes principaux de sa recherche, dans laquelle elle adopta
simultanément les rôles de l'artiste, du critique et de l'ethnologue pour
penser sa relation au monde.
Conservé dans de nombreuses collections
publiques, son travail lui a valu.une rétrospective en 1996 à la Tate Liverpool
tandis que dans sa série titrée Dedicated to the Unknown Artist(1972-1976),
elle présenta un ensemble de cartes postales touristiques comportant une vague en
expliquant plus tard que c'était la relation entre les mots inscrits dans les
légendes et les images qui l'intéressait en utilisant le vocabulaire et le mode
de présentation des œuvres minimalistes et conceptuelles pour les combiner avec
une esthétique propre au pop art.
Pionnière dans les domaines des installations
et des nouvelles technologies appliquées à l'art, Susan Hiller voulut explorer
les aspects marginalisés de la culture à travers diverses techniques allant de
l'utilisation de papiers peints et d'objets usuels en ayant même recours au paranormal, l'écriture
automatique ou la télékinésie.
Sa pratique visionnaire la conduisit à créer
des œuvres conceptuelles claires et aussi complexes sans manquer d'élégance
comme dans « From the Freud Museum » (1994) , « Witness »
(2000) et « The J. Street Project » (2002-2005) retraçant le souvenir de la longue
présence juive à Berlin. Toujours impliquée dans la promotion du travail
artistique des femmes, elle enseigna à Londres, Belfast, Newcastle et Los
Angeles tout en participant à de nombreuses expositions comme la Biennale de
Sydney (1982,1996, 2002, 2010) Documenta (2012,2017) ou à Turin, Vancouver et
Miami.
L'artiste américaine Susan Hiller qui travaillait en Grande-Bretagne depuis de nombreuses années est
décédée après une courte maladie le 28 janvier 2019 à l'âge de 78 ans.
Après des études à l'université Tulane à la
Nouvelle- Orléans, Susan Hiller travailla d'abord en tant qu'anthropologue,
puis obtint son doctorat en 1965 avant de se tourner vers l'art en
expérimentant le happening, les actions collectives et en brûlant dans ses Hand Grenades (1972), des peintures qu'elle avait réalisées.
Installée à Londres, elle se mit à définir sa
méthode de travail, procédant à un inventaire de l'ensemble des formes
visuelles à sa disposition, tout en faisant écho à plusieurs disciplines :
l'ethnographie, l'histoire de l'art, et à plusieurs médiums à la fois – l'image
photographique et le film. La mémoire, la psychologie, le récit et l'image
constituèrent les axes principaux de sa recherche, dans laquelle elle adopta
simultanément les rôles de l'artiste, du critique et de l'ethnologue pour
penser sa relation au monde.
Conservé dans de nombreuses collections
publiques, son travail lui a valu.une rétrospective en 1996 à la Tate Liverpool
tandis que dans sa série titrée Dedicated to the Unknown Artist(1972-1976),
elle présenta un ensemble de cartes postales touristiques comportant une vague en
expliquant plus tard que c'était la relation entre les mots inscrits dans les
légendes et les images qui l'intéressait en utilisant le vocabulaire et le mode
de présentation des œuvres minimalistes et conceptuelles pour les combiner avec
une esthétique propre au pop art.
Pionnière dans les domaines des installations
et des nouvelles technologies appliquées à l'art, Susan Hiller voulut explorer
les aspects marginalisés de la culture à travers diverses techniques allant de
l'utilisation de papiers peints et d'objets usuels en ayant même recours au paranormal, l'écriture
automatique ou la télékinésie.
Sa pratique visionnaire la conduisit à créer
des œuvres conceptuelles claires et aussi complexes sans manquer d'élégance
comme dans « From the Freud Museum » (1994) , « Witness »
(2000) et « The J. Street Project » (2002-2005) retraçant le souvenir de la longue
présence juive à Berlin. Toujours impliquée dans la promotion du travail
artistique des femmes, elle enseigna à Londres, Belfast, Newcastle et Los
Angeles tout en participant à de nombreuses expositions comme la Biennale de
Sydney (1982,1996, 2002, 2010) Documenta (2012,2017) ou à Turin, Vancouver et
Miami.