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Biographies
Artcult vous propose une sélection de biographies de grands maîtres. Sélection par Adrian Darmon.
Henri MATISSE
Date naissance/Mort : 1869-1954 Nationalité : Français Activité : Peintre, dessinateur et sculpteur Fourchette de prix : Entre 200 000 et 20 millions euros |
Cet article se compose de 2 pages.
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Fils d'un couple d'épiciers qui développèrent ensuite un commerce de graines fourragères et d'engrais , Henri Matisse, né à Cateau-Cambrésis, se destinait à devenir clerc dans un cabinet d'avoué lorsqu'il découvrit la peinture après s'être fait offrir une boîte de couleurs bonheur au cours d'une convalescence à l'âge de 21 ans.
Rétabli, il abandonna s'inscrivit au cours de dessin de l'école Maurice-Quentin De Latour avant d'aller s'installer l'année suivante à Paris et de s'inscrire à l'Académie Julian où il reçut l'enseignement académique de Bouguereau.
Admis ensuite à l'école des Beaux-Arts en 1893, il fréquenta l'atelier de Gustave Moreau où il fit la connaissance de Georges Rouault, de Camoin, de Manguin et d'Albert Marquet tout en parcourant des expositions qui lui permirent de découvrir Corot et Cézanne.
A partir de 1895, Matisse, auquel une carrière de peintre officiel était promise, demeura au 19 quai Saint-Michel et participa pour la première fois au Salon des Cent et au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts (où il exposa onze peintures dont une fut acquise par l'Etat) dont il devint membre associé en bénéficiant d'un coup de pouce de Puvis de Chavannes.
Il passa ensuite l'été à Belle-Île-en-Mer où il peignit en plein air et rencontra le peintre australien John Russel lequel lui fit rencontrer Rodin et Pissarro. Ce fut à cette époque qu'il s'intéressa à la peinture impressionniste juste avant d'épouser Amélie Pareyre en 1898 et de séjourner à Londres où il fut impressionné par les œuvres de Turner.
En 1899, il put acheter chez Vollard des œuvres de Cézanne, Rodin, Gauguin et Gauguin tout en travaillant à l'académie de la Grande Chaumière, sous la direction du sculpteur Antoine Bourdelle. Il fréquenta également l'atelier d'Eugène Carrière où il se lia d'amitié avec Jean Puy et André Derain, qui lui présenta Maurice de Vlaminck. N'ayant pas encore atteint une certaine aisance matérielle, il travailla avec Marquet à la décoration du Grand Palais et dut retourner vivre chez ses parents à Bohain.
En 1901, il exposa au Salon des Indépendants puis, revenu à Paris, il participa en 1903 à la première édition du Salon d'Automne avant d'exposer chez Ambroise Vollard l'année suivante et de visiter Collioure en compagnie de Derain qui avec Vlaminck avait lancé les bases du Fauvisme. Ce fut à cette époque que Matisse commença à être soutenu par Vollard et la Galerie Berthe Weill.
Au Salon d'Automne de 1905, avec Marquet, Derain, de Vlaminck et Van Dongen, Matisse fut au centre d'un scandale en présentant des toiles peintes avec des couleurs pures et violentes ce qui amena le critique Louis Vauxcelles à surnommer ces peintres de « fauves », un terme que ces derniers ne se privèrent pas d'adopter pour marquer le coup.
Matisse tira profit du battage fait autour des peintres fauves en recevant des commandes qui lui assurèrent une certaine aisance matérielle de sorte qu'il put voyager et visiter plusieurs pays, notamment l'Algérie en 1906 puis l'Italie, l'Allemagne, le Maroc et la Russie avant d'aller aux Etats-Unis puis plus tard à Tahiti.
En 1908, Matisse publia dans « La Grande Revue » ses « Notes d'un Peintre » qui eurent un certain retentissement et incitèrent les collectionneurs russes Chtchoukine et Morosov à lui acheter des œuvres. Cette même année, il ouvrit une académie libre avec Friesz au couvent des Oiseaux et travailla dans un atelier d'Issy-les-Moulineaux tout en enseignant à l'hôtel de Biron, où il accueillit des étudiants étrangers jusqu'en 1911.
Il exposa ses œuvres à Moscou, Berlin, Munich et Londres jusqu'en 1912 avant de participer à l'Armory Show de New York en 1913 en atteignant ainsi une dimension internationale.
Lorsque la Première Guerre Mondiale éclata, Matisse quitta Issy-les-Moulineaux et s'installa à Collioure, le village de pêcheurs qu'il avait découvert en compagnie de Derain dix ans auparavant avant de se fixer à Nice à partir de l'hiver de 1916. Ce fut à cette époque qu'il noua des contacts avec Juan Gris et Renoir alors que plusieurs collectionneurs, dont le docteur Barnes, avaient porté leurs choix sur nombre de ses œuvres. Peu après, Igor Stravinsky et Serge Diaghilev le sollicitèrent pour dessiner des costumes et des décors pour la représentation du spectacle chorégraphique Le chant du rossignol avec les Ballets russes à Londres en 1919.
En 1924, le Statens Museum de Copenhague organisa la première exposition rétrospective de son œuvre, suivie de nombreuses autres, en 1931 à Paris (Galerie Georges Petit), à la Kunsthalle de Bâle, au Museum of Modern Art de New York, en 1936 à Paris, New York et Stockholm, en 1944 au Salon d'Automne, en 1945 à Londres (Victoria & Albert Museum), en 1947 au Palais des Papes (Avignon), en 1948 à Philadelphie où il présenta également des sculptures, en 1949 à Lucerne, en 1951 au MoMa à New York , expositions auxquels succédèrent des hommages posthumes en 1956 à Paris, en 1970 au Grand-Palais puis au MoMa en 1992 ainsi qu'au Centre Georges Pompidou.
En 1925, Matisse fut fait chevalier de la Légion d'Honneur avant d'avoir droit deux ans plus tard à une exposition rétrospective à New York. Après un séjour aux Etats-Unis, il retourna à Paris et travailla à l'illustration d'Ulysse de James Joyce ainsi qu'aux décors et aux costumes de « Rouge et Noir » pour les Ballets Russes de Monte-Carlo à partir de 1934. Entre-temps, il avait voyagé en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Russie et enfin à Tahiti où il séjourna durant un trimestre.
En 1941, atteint d'un cancer, Matisse dut subir une opération des intestins à la clinique du Parc de Lyon où il rencontra une infirmière, Monique Bourgeois, qui devint son modèle. Peu après, il réalisa des gouaches découpées et commença la série Jazz.
Lors de l'évacuation de Nice, Matisse, resté handicapé, alla à Vence où il fit la connaissance d'André Rouveyre avec qui il échangea une longue correspondance. En 1944, sa femme fut emprisonnée pour faits de résistance alors que sa fille fut déportée.
Après la libération, une grande rétrospective Matisse eut lieu en 1945 au Salon d'Automne. Après avoir réalisé les cartons de tapisserie de Océanie, le Ciel et Océanie, la Mer, il se décida en 1949 à décorer la Chapelle du Rosaire à Vence qui fut consacrée en 1951. L'année suivante, le Musée Matisse de Cateau-Cambrésis, sa ville natale, fut inauguré et bien que très malade, l'artiste qui avait reçu en 1950 le Prix de la Biennale de Venise, continua à travailler dans son lit pratiquement jusqu'à sa mort le 8 novembre 1954 à Nice.
Henri Matisse eut plutôt une vocation tardive, ce qui ne l'empêcha pas de progresser vite et de s'imprégner de l'art de Cézanne et de Gauguin et de tenter l'aventure du Fauvisme avec Derain. Le salon d'automne de 1905 fut le véritable départ d'une carrière faite auparavant de tâtonnements. Son envoi comprenait notamment un portrait de Madame Matisse, "La Femme au Chapeau", qui fit sacrément jaser les critiques et le public, et " la fenêtre ouverte" alors que Derain montra « le séchage des voiles ».
Matisse fit scandale avec ce portrait de la femme au chapeau zébré de rouge, de vert et de jaune. Sa femme elle-même n'osa pas visiter l'exposition, tout comme son plus fidèle soutien, le socialiste Marcel Sembat. Matisse estima quant à lui que la tendance dominante de la couleur devait être de servir le mieux possible l'expression en basant le choix des couleurs sur le sentiment et l'expérience de sa sensibilité.
Gertrude Stein et son frère Léo vinrent miraculeusement à son aide en achetant " la femme au chapeau" pour 500 francs et en devenant des amis par la même occasion.
Matisse devint un peintre fauve après avoir découvert les œuvres tahitiennes de Gauguin chez Daniel de Montfreid et ce fut notamment à Collioure qu'il se décida à expérimenter l'utilisation de couleurs pures sur la toile.
En compagnie de Derain durant l'été de 1905 à Collioure, Matisse dépassa les frontières du Divisionnisme initié par Seurat pour peindre des œuvres en aplats violemment colorés qui consacrèrent le Fauvisme, une tendance née de la collaboration entre Derain et Vlaminck deux années plus tôt.
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Fils d'un couple d'épiciers qui développèrent ensuite un commerce de graines fourragères et d'engrais , Henri Matisse, né à Cateau-Cambrésis, se destinait à devenir clerc dans un cabinet d'avoué lorsqu'il découvrit la peinture après s'être fait offrir une boîte de couleurs bonheur au cours d'une convalescence à l'âge de 21 ans.
Rétabli, il abandonna s'inscrivit au cours de dessin de l'école Maurice-Quentin De Latour avant d'aller s'installer l'année suivante à Paris et de s'inscrire à l'Académie Julian où il reçut l'enseignement académique de Bouguereau.
Admis ensuite à l'école des Beaux-Arts en 1893, il fréquenta l'atelier de Gustave Moreau où il fit la connaissance de Georges Rouault, de Camoin, de Manguin et d'Albert Marquet tout en parcourant des expositions qui lui permirent de découvrir Corot et Cézanne.
A partir de 1895, Matisse, auquel une carrière de peintre officiel était promise, demeura au 19 quai Saint-Michel et participa pour la première fois au Salon des Cent et au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts (où il exposa onze peintures dont une fut acquise par l'Etat) dont il devint membre associé en bénéficiant d'un coup de pouce de Puvis de Chavannes.
Il passa ensuite l'été à Belle-Île-en-Mer où il peignit en plein air et rencontra le peintre australien John Russel lequel lui fit rencontrer Rodin et Pissarro. Ce fut à cette époque qu'il s'intéressa à la peinture impressionniste juste avant d'épouser Amélie Pareyre en 1898 et de séjourner à Londres où il fut impressionné par les œuvres de Turner.
En 1899, il put acheter chez Vollard des œuvres de Cézanne, Rodin, Gauguin et Gauguin tout en travaillant à l'académie de la Grande Chaumière, sous la direction du sculpteur Antoine Bourdelle. Il fréquenta également l'atelier d'Eugène Carrière où il se lia d'amitié avec Jean Puy et André Derain, qui lui présenta Maurice de Vlaminck. N'ayant pas encore atteint une certaine aisance matérielle, il travailla avec Marquet à la décoration du Grand Palais et dut retourner vivre chez ses parents à Bohain.
En 1901, il exposa au Salon des Indépendants puis, revenu à Paris, il participa en 1903 à la première édition du Salon d'Automne avant d'exposer chez Ambroise Vollard l'année suivante et de visiter Collioure en compagnie de Derain qui avec Vlaminck avait lancé les bases du Fauvisme. Ce fut à cette époque que Matisse commença à être soutenu par Vollard et la Galerie Berthe Weill.
Au Salon d'Automne de 1905, avec Marquet, Derain, de Vlaminck et Van Dongen, Matisse fut au centre d'un scandale en présentant des toiles peintes avec des couleurs pures et violentes ce qui amena le critique Louis Vauxcelles à surnommer ces peintres de « fauves », un terme que ces derniers ne se privèrent pas d'adopter pour marquer le coup.
Matisse tira profit du battage fait autour des peintres fauves en recevant des commandes qui lui assurèrent une certaine aisance matérielle de sorte qu'il put voyager et visiter plusieurs pays, notamment l'Algérie en 1906 puis l'Italie, l'Allemagne, le Maroc et la Russie avant d'aller aux Etats-Unis puis plus tard à Tahiti.
En 1908, Matisse publia dans « La Grande Revue » ses « Notes d'un Peintre » qui eurent un certain retentissement et incitèrent les collectionneurs russes Chtchoukine et Morosov à lui acheter des œuvres. Cette même année, il ouvrit une académie libre avec Friesz au couvent des Oiseaux et travailla dans un atelier d'Issy-les-Moulineaux tout en enseignant à l'hôtel de Biron, où il accueillit des étudiants étrangers jusqu'en 1911.
Il exposa ses œuvres à Moscou, Berlin, Munich et Londres jusqu'en 1912 avant de participer à l'Armory Show de New York en 1913 en atteignant ainsi une dimension internationale.
Lorsque la Première Guerre Mondiale éclata, Matisse quitta Issy-les-Moulineaux et s'installa à Collioure, le village de pêcheurs qu'il avait découvert en compagnie de Derain dix ans auparavant avant de se fixer à Nice à partir de l'hiver de 1916. Ce fut à cette époque qu'il noua des contacts avec Juan Gris et Renoir alors que plusieurs collectionneurs, dont le docteur Barnes, avaient porté leurs choix sur nombre de ses œuvres. Peu après, Igor Stravinsky et Serge Diaghilev le sollicitèrent pour dessiner des costumes et des décors pour la représentation du spectacle chorégraphique Le chant du rossignol avec les Ballets russes à Londres en 1919.
En 1924, le Statens Museum de Copenhague organisa la première exposition rétrospective de son œuvre, suivie de nombreuses autres, en 1931 à Paris (Galerie Georges Petit), à la Kunsthalle de Bâle, au Museum of Modern Art de New York, en 1936 à Paris, New York et Stockholm, en 1944 au Salon d'Automne, en 1945 à Londres (Victoria & Albert Museum), en 1947 au Palais des Papes (Avignon), en 1948 à Philadelphie où il présenta également des sculptures, en 1949 à Lucerne, en 1951 au MoMa à New York , expositions auxquels succédèrent des hommages posthumes en 1956 à Paris, en 1970 au Grand-Palais puis au MoMa en 1992 ainsi qu'au Centre Georges Pompidou.
En 1925, Matisse fut fait chevalier de la Légion d'Honneur avant d'avoir droit deux ans plus tard à une exposition rétrospective à New York. Après un séjour aux Etats-Unis, il retourna à Paris et travailla à l'illustration d'Ulysse de James Joyce ainsi qu'aux décors et aux costumes de « Rouge et Noir » pour les Ballets Russes de Monte-Carlo à partir de 1934. Entre-temps, il avait voyagé en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Russie et enfin à Tahiti où il séjourna durant un trimestre.
En 1941, atteint d'un cancer, Matisse dut subir une opération des intestins à la clinique du Parc de Lyon où il rencontra une infirmière, Monique Bourgeois, qui devint son modèle. Peu après, il réalisa des gouaches découpées et commença la série Jazz.
Lors de l'évacuation de Nice, Matisse, resté handicapé, alla à Vence où il fit la connaissance d'André Rouveyre avec qui il échangea une longue correspondance. En 1944, sa femme fut emprisonnée pour faits de résistance alors que sa fille fut déportée.
Après la libération, une grande rétrospective Matisse eut lieu en 1945 au Salon d'Automne. Après avoir réalisé les cartons de tapisserie de Océanie, le Ciel et Océanie, la Mer, il se décida en 1949 à décorer la Chapelle du Rosaire à Vence qui fut consacrée en 1951. L'année suivante, le Musée Matisse de Cateau-Cambrésis, sa ville natale, fut inauguré et bien que très malade, l'artiste qui avait reçu en 1950 le Prix de la Biennale de Venise, continua à travailler dans son lit pratiquement jusqu'à sa mort le 8 novembre 1954 à Nice.
Henri Matisse eut plutôt une vocation tardive, ce qui ne l'empêcha pas de progresser vite et de s'imprégner de l'art de Cézanne et de Gauguin et de tenter l'aventure du Fauvisme avec Derain. Le salon d'automne de 1905 fut le véritable départ d'une carrière faite auparavant de tâtonnements. Son envoi comprenait notamment un portrait de Madame Matisse, "La Femme au Chapeau", qui fit sacrément jaser les critiques et le public, et " la fenêtre ouverte" alors que Derain montra « le séchage des voiles ».
Matisse fit scandale avec ce portrait de la femme au chapeau zébré de rouge, de vert et de jaune. Sa femme elle-même n'osa pas visiter l'exposition, tout comme son plus fidèle soutien, le socialiste Marcel Sembat. Matisse estima quant à lui que la tendance dominante de la couleur devait être de servir le mieux possible l'expression en basant le choix des couleurs sur le sentiment et l'expérience de sa sensibilité.
Gertrude Stein et son frère Léo vinrent miraculeusement à son aide en achetant " la femme au chapeau" pour 500 francs et en devenant des amis par la même occasion.
Matisse devint un peintre fauve après avoir découvert les œuvres tahitiennes de Gauguin chez Daniel de Montfreid et ce fut notamment à Collioure qu'il se décida à expérimenter l'utilisation de couleurs pures sur la toile.
En compagnie de Derain durant l'été de 1905 à Collioure, Matisse dépassa les frontières du Divisionnisme initié par Seurat pour peindre des œuvres en aplats violemment colorés qui consacrèrent le Fauvisme, une tendance née de la collaboration entre Derain et Vlaminck deux années plus tôt.
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