Pour sa quatrième édition à Regent's Park, Frieze, la foire londonienne de l'art contemporain a remporté un magnifique succès au point de friser l'hystérie. Des acheteurs terriblement gourmands ont payé cher de nombreuses oeuvres présentées, notamment de Jenny Saville, de Jules de Balincourt, du Chinois Zhou Tiehai, d' Isa Genzken, de l'Ecossais Douglas Gordon ou de Tracey Emin, cette artiste conceptuelle qui a fait un malheur à Londres en exposant sans pudeur les moments de sa vie intime.
En forçant sur le côté exhibitionniste des choses, Tracey Emin, 43 ans, ne se prive pas de déranger le spectateur confronté au côté blafard de son environnement. On est loin de la peinture puisque l'artiste se plait à décliner mais des broderies, des dessins, des textes, du néon ou des films dans ses installations plutôt trash. Cette dernière a d'ailleurs été choisie pour représenter la Grande Bretagne à la 52e Biennalke de Venise en juin 2007.