s'est ouverte au Carrousel du Louvre dans un climat d'incertitude qui s'est amplifié sur le marché de l'art depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Les professionnels attendent beaucoup de cette prestigieuse manifestation dont la durée sera réduite cette année et qui attire cette fois un nombre plus important d'exposants étrangers.
Concurrencée par la foire de Maastricht, jugée plus dynamique et conviviale, la Biennale a bien besoin d'un second souffle pour redorer son prestige et plusieurs acheteurs importants sont attendus des Etats-Unis. Il n'en reste pas moins que le marché de l'art fait face à une sérieuse pénurie d'objets et de tableaux exceptionnels.
Les antiquaires français restent ainsi au sommet concernant l'art du XVIIIe siècle, un domaine néanmoins de plus en plus délaissé par une nouvelle génération d'acheteurs plus attirée par l'art moderne ou les meubles Art Déco.
Fait nouveau : la pénurie d'œuvres importantes a forcé nombre de professionnels à racheter ce qu'il avaient vendu il y a quelques années ou à proposer des pièces vues récemment en vente.
La Biennale change mais reste tout de même un lieu incontournable pour les amateurs et ce, tous les deux ans.
Du fait qu'il reste peu de choses à découvrir, les antiquaires se sont recentrés sur la qualité des pièces qu'ils proposent quitte à réunir celles provenant de collections prestigieuses récemment dispersées dans les ventes publiques.
On peut admirer ainsi chez Noortman une « Tour de Babel » de Lucas Valckenborch acquise pour 1,25 million d'euros il y a un an à Drouot ou un portrait d'homme par Rembrandt, vendu à ce dernier pour 12,1 millions de dollars chez Christie's en 2001.
La Galerie Hopkins-Thomas expose pour sa part un portrait de Diego Rivera par Modigliani et la galerie Pelham et Partridge un repos de chasseurs par Lancret adjugé 816 500 dollars chez Christie's en 1997.
A voir des « femmes assises » de Seurat, une œuvre adjugée pour 1,08 million de livres en 2001, chez Richard Green, alors que la Galerie Krugier présente une femme au bandeau de Alexejei von Jawlenski, une œuvre vendue il y a trois mois par Sotheby's pour 721 000 livres sterling. On peut aussi admirer à la Galerie Landau un portrait de Dora Maar par Picasso adjugée 10, 2 millions de francs par l'étude Piasa lors de la dispersion de la succession de cette dernière.
Enfin, pour la petite histoire, un tableau de Poussin, « Olympios et Marsyas », vendu en 1968 comme étant de l'école des Carrache pour 2 000 FF de l'époque avant d'être acquis par le Louvre et reconnu comme une œuvre du célèbre peintre français du XVIIe siècle, est désormais à vendre à la Biennale puisque la famille à qui il appartenait avait introduit une action en justice qui du,ra plus de 15 ans. Au bout du compte, la toile fut vendue à Drouot en 1988 pour 8,14 millions de francs au marché.
Accueil
