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Année positive pour les ventes aux enchères parisiennes
01 Décembre 2005



L'année 2005 a finalement été positive pour les ventes aux enchères parisiennes qui ont profité de la belle santé du marché de l'art aux Etats-Unis.

Il convient de noter que les ventes ont été dopées par les dispersions de pièces exceptionnelles toujours de plus en plus recherchées sur le marché. C'est là la clé du succès rencontré par plusieurs groupes de commissaires-priseurs mais qu'on ne se leurre pas, les chiffres éloquents sont toutefois trompeurs car si la grande qualité atteint les sommets, la marchandise considérée comme moyenne a été fortement délaissée.

Les achats importants ont donc été réalisés la plupart du temps dans un but spéculatif du fait que le beau se fait plus rare au point d'engranger des plus-values de plus de 10% l'an. Résultat: Drouot a enregistré un C.A de 414 millions d'euros une progression de 16% par rapport à 2004 alors que dans le même temps, des groupes comme Artcurial et Christie's ont respectivement fait mieux avec +84% et +33%.

Néanmoins, les enchères mirobolantes de l'année 2005 ont été comme l'arbre qui cache la forêt. Si on enlève les 8,95 millions d'euros pour les fauteuils d'Eileen Gray vendus par le groupe Camard en juin, les 6,2 millions d'euros de la collection Geiger d'art pré-colombien, les 5,7 millions d'euros de la collection Hein d'art africain, les 11,86 millions d'euros de la collection Berès de livres rares, les 5,3 millions d'euros des bijoux de Simone del Duca ou les 7 millions d'euros de la succession du peintre russe Dobuzhinski on se retrouve alors à un niveau moins flatteur.

Certains groupes ont été plus performants que d'autres comme Cornette de Saint-Cyr (16,26 millions d'euros, + 11%), Camard & Associés (20,6 millions d'euros, + 170% grâce aux fauteuils d'Eileen Gray arrachés à un chineur qui a eu la malchance de se les faire saisir après les avoir clandestinement exportés à Londres) Pierre Bergé (35,5 millions d'euros, + 60%), Millon & Associés (22,35 millions d'euros, + 25%), Artcurial (+84%) ou Aguttes de Neuilly (19,75 millions d'euros, + 40%) alors que Piasa (32,678 millions d'euros) et Calmels-Cohen (10,5 millions d'euros) ont été en baisse. En province, Anaf à Lyon a enregistré un CA de 9,17 millions d'euros, soit une progression de 45,9% par rapport à 2004.

Sur plus de 200 groupes de commissaires-priseurs actifs en France, on relève que deux douzaines seulement ont enregistré des résultats encourageants pour 2005, ce qui constitue un signe inquiétant pour l'avenir d'autres groupes. A ce titre, les mieux lotis ont dû batailler ferme pour parvenir à vendre les collections les plus convoitées.

Au final, les ventes aux enchères en France ont représenté 13% du marché mondial de l'art estimé globalement à 6,5 milliards de dollars, un total cependant à peine supérieur à celui qui était enregistré en 1989.

On notera également que le marché français a été fortement boosté par les ventes d'art chinois ou de peintures russes, la Chine et la Russie s'étant réveillées dans le domaine de l'art grâce à l'émergence de nouveaux riches dans ces pays alors que les acheteurs japonais sont restés plutôt discrets.

Il serait donc présomptueux de céder au triomphalisme alors qu'en dehors du secteur des ventes aux enchères, les galeristes, antiquaires et brocanteurs ont terriblement souffert durant l'année 2005 avec une baisse globale de leurs chiffres d'affaires qui a avoisiné les 20%. A ce sujet, on peut prendre comme baromètre le marché aux Puces de Saint-Ouen, de plus en plus délaissé par les acheteurs américains, japonais ou européens, où la baisse globale du C.A a été de l'ordre de 30% par rapport à 2004 qui fut déjà une année noire, tout comme 2003 et 2002 suite aux attentats terroristes commis aux Etats-Unis en septembre 2001.

L'Art Déco se vend toujours bien malgré quelques signaux négatifs, notamment au sujet de certaines meubles de Dupré-Lafon, un créateur moins recherché en raison de prix trop excessifs atteints jusqu'en 2004, alors que l'art russe, a encore eu le vent en poupe et que l'art chinois s'est montré comme le domaine le plus prometteur avec l'émergence foudroyante de nouveaux millionnaires en Chine où les salles de ventes ont enregistré de spectaculaires progressions. Tout ce qui est rare, donc recherché, est appelé à enregistrer des enchères de plus en plus soutenues en 2006.

Le XVIIIe siècle a repris quelques couleurs avec des ventes majestueuses de meubles Boulle ou d'autres portant les estampilles de grands ébénistes mais en règle générale, les prix ont terriblement baissé pour la qualité moyenne.

Pour résumer, le côté positif des résultats enregistrés pour les pièces importantes vendues en France est à trouver dans l'extension de certaines spécialisations auparavant spécifiques à certains pays. On peut désormais y vendre des bijoux exceptionnels aux mêmes prix qu'à Genève ou des tableaux américains aussi chers qu'à New York alors que Paris a fait son nid pour les dispersions de livres ou de meubles Art Déco.

Finalement, le marché de l'art français est quelque peu à l'image de la situation dans l'Hexagone avec d'un côté des riches qui deviennent plus riches et des classes moyennes quine cessent pas de s'appauvrir. Il n'est donc pas étonnant de constater que la qualité moyenne intéresse moins de monde dans les salles de vente.

L'année 2006 sera vraisemblablement aussi positive que 2005 puisque, la rareté aidant, les pièces exceptionnelles appelées à être dispersées seront vendues encore plus cher. Pour les professionnels, elle sera probablement aussi négative que celles qui l'ont précédée depuis la fin 2001 tant que la menace d'attentats terroristes dans le monde ne sera pas écartée et tant que durera la crise économique qui a affecté l'Europe (depuis quatre ans) et les Etats-Unis, affaiblis par de terribles désastres climatiques ces derniers mois.

Il serait donc ridicule d'évoquer une sorte d'Eldorado pour le marché de l'art quand les ventes de pièces de qualité moyenne régressent. Celui-ci profite simplement d'une ruée sur l'exceptionnel faite dans un élan avant tout spéculatif, les acheteurs pariant sur une raréfaction d'oeuvres ou d'objets de très grande qualité ou se laissant abuser par certaines campagnes de marketing outrancier menées dans le domaine de l'art contemporain où certaines cotes ont explosé au-delà du raisonnable. Là, à force de tirer sur la corde, les spéculateurs finiront par la casser.

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