.LA REFORME DES VENTES AUX ENCHERES ENFIN EFFECTIVE EN FRANCE Le monopole des commissaires-priseurs concernant les ventes volontaires a pris fin en France le 29 novembre 2001 et ce, avec cependant quelques années de retard à la suite d'une résistance farouche de ces derniers qui pensaient être protégés par le Traité de Rome.
Les maisons de ventes étrangères vont pouvoir enfin organiser des ventes, comme Christie's qui entame son programme entre le 5 et le 13 décembre avec notamment la dispersion de la collection d'art primitif de René Gaffé, la collection Art Déco de Karl Lagerfeld ou la collection Ziesenis. Toutefois, seuls des Français, titulaires de la charge de commissaire-priseur, pourront pour l'instant officier pour ces maisons.
Sotheby's a cependant ouvert le bal avec des livres et des manuscrits le 29 novembre dans une salle bondée à la Galerie Charpentier lors d'une vente qui a mis fin à quatre siècles de monopole mais qui n'a toutefois guère enflammé les amateurs.
NICOLAS DE STAËL A LA GALERIE JEANNE BUCHER
La Galerie Jeanne Bucher, 53 rue de Seine à Paris, présente jusqu'au 15 décembre 2001 une exposition consacrée à Nicolas de Staël, qui se donna la mort à 41 ans au moment où il atteignait la célébrité.
Ce fut le 16 mars 1953 que Nicolas de Staël se suicida en sautant du haut des remparts d'Antibes où se trouvait sa maison.
La carrière de celui qui s'était demandé un jour pourquoi Van Gogh s'était suicidé et pourquoi Frans Hals s'était de désespoir noyé dans l'alcool, n'avait en fait duré qu'une quinzaine d'années durant lesquelles il avait oscillé entre la figuration et l'abstraction. Si on était tenté d'analyser son œuvre, on pourrait dire que de Staël fit de la figuration abstraite sans aller à fond dans l'abstraction et que sa peinture fut avant tout émotionnelle.
Né en 1914 en Russie d'un père officier de la garde du Tsar et d'une mère musicienne, de Staël trouva sa vocation lors de l'exil de sa famille à Bruxelles où il s'inscrivit à l'académie des beaux-arts de cette ville avant de se fixer à Paris.
Il ne se fit connaître qu'à partir de 1946, d'abord aux Etats-Unis puis en France avant de virer vers les frontières de l'abstraction en travaillant au couteau, en créant des formes de couleurs structurées et lumineuses et en tentant d'aller plus loin encore, jusqu'au désespoir, jusqu'à se retrouver dans une impasse alors même qu'il avait atteint sans le savoir les sommets de son art.
A.D