Le Musée des Beaux-Arts de Lyon organise jusqu'au 10 décembre 2001 une rétrospective consacrée au peintre cubiste Albert Gleizes (1881-1953). Dans l'histoire du Cubisme, Gleizes a été plus proche de Delaunay que de Braque ou Picasso. Autodidacte, il a commencé sa carrière durant les premières années du XXe siècle et fait partie du groupe d'artistes qui fondèrent l'éphémère Abbaye de Créteil en 1907.
D'abord inspiré par les peintres impressionnistes et fauves, Gleizes a progressivement glissé vers le cubisme en s'inspirant au passage de l'art du vitrail.
C'est à partir de 1912 qu'il a créé des chefs d'œuvre d'inspiration cubiste avec une empreinte encore plus forte à l'issue d'un séjour à New York en 1915.
Devenu quelque mystique en 1918, il a renouvelé la peinture religieuse et poussé encore plus loin ses recherches en essayant de marier l'espace immobile et la mobilité du temps, alternant figuration et abstraction. A la lecture de son œuvre on pourrait lui reprocher d'avoir été peut-être trop répétitif mais il faut lui savoir gré d'avoir été fidèle à ses principes.