L'édition 2006 de la Biennale a retrouvé le chemin du Grand Palais du 15 au 24 septembre, après 14 ans d'exil dû à la vétusté du lieu, aujourd'hui rénové mais au sein duquel ses 111 exposants triés sur le volet se seront sentis à l'étroit, un comble! Explication: pour des raisons de sécurité, cette manifestation se sera tenue sur une fraction de la surface du Grand Palais, ce qui a provoqué le mécontentement de Christian Deydier, président du Syndicat national des antiquaires, malgré le soin apporté à son décor par François-Joseph Graf.
En attendant, les exposants auront plus misé sur la présence d'acheteurs étrangers argentés que sur les Français qui restent en retrait dans les hautes sphères du marché d'autant plus que les pièces offertes à la vente sont affichées pour la plupart à plus de 100 000 euros.
La qualité se faisant plus rare sur le marché, les exposants de la Biennale auront eu assez de mal pour réunir des pièces propres à susciter l'émerveillement, comme celles exposées sur le stand de Christian Deydier ou celui de Guy Ladrière, super content d'avoir trouvé sur Internet, et pour presque rien, un grand médaillon allemand en albâtre du XVIe siècle qu'il proposera à plusieurs centaines de milliers d'euros ou encore ce Soutine affiché à 13 millions d'euros chez Cazeau- La Béraudière, ce rare portrait de la femme de Picasso que ce dernier peignit en 1917 ou ce Poussin chez Jan Krugier, ces objets d'art primitifs présentés par Alain de Monbrison ou ce tableau de Judith et Holopherne traité dans la veine du Caravage par Gerrit Van Honthorst trouvé en Espagne par Aaron.