On peut remercier Alexandre Dumas d'avoir eu une imagination débordante pour écrire nombre de livres extraordinaires. Sinon, il n'aurait peut-être écrit qu'un seul roman qu'il aurait peut-être intitulé « L'Etroit Mousquetaire »….
Né en 1922, l'artiste Simon Hantaï a fait depuis plusieurs mois un bond spectaculaire au box-office des peintres contemporains les plus recherchées et ce, tout comme Sam Szafran, de huit ans son cadet.
Le 12 décembre 2005, une oeuvre de 1960 titrée "Mariale M.A.4 Rouge" (207,5 x 226 cm) a atteint 560 800 euros (frais compris) chez Christie's à Paris. Cette enchère a bien entendu constitué un record du monde pour cet artiste né en Hongrie et vivant à Paris depuis 1949.
Après avoir étudié à l'école des Beaux-Arts de Budapest, Hantaï fut attiré par le Surréalisme mais préféra surtout travailler en solitaire en expérimentant des techniques picturales comme les frottages, collages, tachages, découpages ou pliages et en peignant des séries de personnages monstrueux en collant parfois sur la toile de véritables ossements d'animaux au point de recevoir l'hommage d'André Breton en 1952.
Par la suite, Hantaï se détacha du Surréalisme en allant vers l'écriture automatique et vers une peinture amplement colorée et se rapprocha en 1955 de Riopelle et de Mathieu. Il produisit alors des oeuvres a vec des couleurs fluides étalées sur la toile avec une spatule en laissant jouer dans sa trace les transparences irisées d'orangés brûlants sur des bleus-verts profonds avant de revenir à une peinture plus simple en 1958.
Dès lors, Hantaï se lança dans une sorte de démarche ascétique en peignant d'immenses surfaces recouvertes de signes en tentant de reconstituer la vibration de la lumière. En 1960, avec sa série des "Mariales", telle la peinture vendue à un prix record chez Christie's, il peignit la toile préalablement pliée sur elle-même en mille et mille plis, puis en la dépliant et la retendant afin de se limiter aux conditions minimales du langage formel. En 1967, il abandonna cette technique fastidieuse du pliage en peignant directement à même la toile de grandes formes monochromes sombres, un peu comme le firent les membres du groupe "Support-Surface", en cherchant à réaliser une sorte de fusion de l'individu dans la totalité, inspirée, comme l'a précisé Jacques Busse, de l'Extrême-Orient tout en se révélant comme un des plus prestigieux manipulateurs de l'informel gestuel avant d'apporter tous ses dons à une réflexion picturale proche des minimalistes américains, sur les rapports de l'espace avec le temps et l'infini.
Durant sa carrière, Hantaï a peu exposé et n'a participé qu'à quelques manifestations collectives, notamment lors de l'exposition "Dix ans d'art vivant" durant l'été de 1967, de 1955 à 1967 à la fondation Maeght de Saint-Paul Vence où il a eu droit à une exposition personnelle en 1968.
Né en 1922, l'artiste Simon Hantaï a fait depuis plusieurs mois un bond spectaculaire au box-office des peintres contemporains les plus recherchées et ce, tout comme Sam Szafran, de huit ans son cadet.
Le 12 décembre 2005, une oeuvre de 1960 titrée "Mariale M.A.4 Rouge" (207,5 x 226 cm) a atteint 560 800 euros (frais compris) chez Christie's à Paris. Cette enchère a bien entendu constitué un record du monde pour cet artiste né en Hongrie et vivant à Paris depuis 1949.
Après avoir étudié à l'école des Beaux-Arts de Budapest, Hantaï fut attiré par le Surréalisme mais préféra surtout travailler en solitaire en expérimentant des techniques picturales comme les frottages, collages, tachages, découpages ou pliages et en peignant des séries de personnages monstrueux en collant parfois sur la toile de véritables ossements d'animaux au point de recevoir l'hommage d'André Breton en 1952.
Par la suite, Hantaï se détacha du Surréalisme en allant vers l'écriture automatique et vers une peinture amplement colorée et se rapprocha en 1955 de Riopelle et de Mathieu. Il produisit alors des oeuvres a vec des couleurs fluides étalées sur la toile avec une spatule en laissant jouer dans sa trace les transparences irisées d'orangés brûlants sur des bleus-verts profonds avant de revenir à une peinture plus simple en 1958.
Dès lors, Hantaï se lança dans une sorte de démarche ascétique en peignant d'immenses surfaces recouvertes de signes en tentant de reconstituer la vibration de la lumière. En 1960, avec sa série des "Mariales", telle la peinture vendue à un prix record chez Christie's, il peignit la toile préalablement pliée sur elle-même en mille et mille plis, puis en la dépliant et la retendant afin de se limiter aux conditions minimales du langage formel. En 1967, il abandonna cette technique fastidieuse du pliage en peignant directement à même la toile de grandes formes monochromes sombres, un peu comme le firent les membres du groupe "Support-Surface", en cherchant à réaliser une sorte de fusion de l'individu dans la totalité, inspirée, comme l'a précisé Jacques Busse, de l'Extrême-Orient tout en se révélant comme un des plus prestigieux manipulateurs de l'informel gestuel avant d'apporter tous ses dons à une réflexion picturale proche des minimalistes américains, sur les rapports de l'espace avec le temps et l'infini.
Durant sa carrière, Hantaï a peu exposé et n'a participé qu'à quelques manifestations collectives, notamment lors de l'exposition "Dix ans d'art vivant" durant l'été de 1967, de 1955 à 1967 à la fondation Maeght de Saint-Paul Vence où il a eu droit à une exposition personnelle en 1968.