L'euphorie n'a pas été vraiment de mise sur le marché de l'art durant le premier semestre de l'an 2002 qui a été miné par une crise de confiance au niveau économique et boursier.
En France, il a fallu attendre le début du mois de juin pour enregistrer une enchère de niveau international avec un portrait de George Washington par Charles Wilson Peale adjugé pour 4,4 millions d'euros lors d'une vacation au château de Cheverny. En dehors de ce score, il y a eu peu d'enchères au-delà d'un million d'euros.
Il y a plusieurs raisons aux contre-performances enregistrées durant ces six premiers mois.
1) Les pièces exceptionnelles deviennent de plus en plus rares. Lorsqu'elles passent en vente, leurs estimations sont souvent pulvérisées. Les amateurs font tout pour les acquérir car ils savent que celles-ci s'épuisent et que dans les mois à venir, elles seront encore plus chères. D'autre part, elles constituent des valeurs refuges.
2) La crise économique réduit le nombre des acheteurs au niveau intermédiaire car leur pouvoir d'achat baisse. D'autre part, nombre d'entre eux ont vu leur portefeuille boursier se réduire considérablement.
3) La crise économique et boursière a un effet boomerang sur les marchands qui sont confrontés à des difficultés de trésorerie. D'une part, ils ne peuvent plus écouler leurs stocks et d'autre part, ils achètent moins.
4) Le niveau inférieur, notamment celui des brocanteurs et des petits antiquaires, est le plus atteint. La baisse de fréquentation des visiteurs du marché aux Puces de Saint-Ouen est à cet égard alarmante depuis septembre 2001.
5) L'élection présidentielle et les législatives en France ont constitué un frein pour l'activité économique du pays, tout comme le tournoi de tennis de Roland-Garros et la Coupe du Monde de football entre mai et juin.
Les chiffres donnés par artprice.com sur l'activité du marché de l'art durant le premier trimestre 2002 parlent d'eux-mêmes. En un an, la part de marché revenant aux Etats-Unis a baissé de 26,84% au niveau du chiffre d'affaires (22,04% contre 28,80%) et de 33,23% concernant le volume des transactions (11,35% contre 13,63%). La part de marché du Royaume-Uni a cependant progressé de 3,67% (50,78% contre 46,81%) mais le volume des transactions a baissé, passant de 17,57% à 17,26%.
La France a paru mieux lotie avec une augmentation de 21% du chiffre d'affaires (12,71% contre 10,04%, soit une augmentation de 21%) et de 5,30% du volume des transactions (26,92% contre 20,51%).
L'euphorie n'a pas été vraiment de mise sur le marché de l'art durant le premier semestre de l'an 2002 qui a été miné par une crise de confiance au niveau économique et boursier.
En France, il a fallu attendre le début du mois de juin pour enregistrer une enchère de niveau international avec un portrait de George Washington par Charles Wilson Peale adjugé pour 4,4 millions d'euros lors d'une vacation au château de Cheverny. En dehors de ce score, il y a eu peu d'enchères au-delà d'un million d'euros.
Il y a plusieurs raisons aux contre-performances enregistrées durant ces six premiers mois.
1) Les pièces exceptionnelles deviennent de plus en plus rares. Lorsqu'elles passent en vente, leurs estimations sont souvent pulvérisées. Les amateurs font tout pour les acquérir car ils savent que celles-ci s'épuisent et que dans les mois à venir, elles seront encore plus chères. D'autre part, elles constituent des valeurs refuges.
2) La crise économique réduit le nombre des acheteurs au niveau intermédiaire car leur pouvoir d'achat baisse. D'autre part, nombre d'entre eux ont vu leur portefeuille boursier se réduire considérablement.
3) La crise économique et boursière a un effet boomerang sur les marchands qui sont confrontés à des difficultés de trésorerie. D'une part, ils ne peuvent plus écouler leurs stocks et d'autre part, ils achètent moins.
4) Le niveau inférieur, notamment celui des brocanteurs et des petits antiquaires, est le plus atteint. La baisse de fréquentation des visiteurs du marché aux Puces de Saint-Ouen est à cet égard alarmante depuis septembre 2001.
5) L'élection présidentielle et les législatives en France ont constitué un frein pour l'activité économique du pays, tout comme le tournoi de tennis de Roland-Garros et la Coupe du Monde de football entre mai et juin.
Les chiffres donnés par artprice.com sur l'activité du marché de l'art durant le premier trimestre 2002 parlent d'eux-mêmes. En un an, la part de marché revenant aux Etats-Unis a baissé de 26,84% au niveau du chiffre d'affaires (22,04% contre 28,80%) et de 33,23% concernant le volume des transactions (11,35% contre 13,63%). La part de marché du Royaume-Uni a cependant progressé de 3,67% (50,78% contre 46,81%) mais le volume des transactions a baissé, passant de 17,57% à 17,26%.
La France a paru mieux lotie avec une augmentation de 21% du chiffre d'affaires (12,71% contre 10,04%, soit une augmentation de 21%) et de 5,30% du volume des transactions (26,92% contre 20,51%).
Comme à l'accoutumée, ce sont les peintures qui se sont le mieux vendues avec un chiffre d'affaires global de 241 725 447 euros (73,64 % de parts de marché) toutefois en baisse de 1,96% par rapport au premier trimestre 2001 mais le nombre d'œuvres proposées (26 450) a baissé de 21,01% (29% d'invendus).
La part de chiffre d'affaires concernant les dessins a baissé de 23,83% pour atteindre 48 245 606 euros (14,70% de parts du marché) pour une quantité de 14 234 œuvres proposées (moins 15,90% par rapport à 2001) (28,85% d'invendus).
Le chiffre d'affaires des photographies, secteur porteur, a augmenté de 211,86 % pour atteindre 13 854 801 euros (4,22% de parts du marché) pour 1324 clichés proposés à la vente (plus 22,93% par rapport à 2001) (28,32% d'invendus).
Autre secteur en hausse, celui des tapisseries avec un chiffre d'affaires de 197 324 euros (plus 91,32%) pour 40 œuvres proposées à la vente (plus 29,03%).
Le chiffre d'affaires global du marché mondial s'est élevé à 328 257 779 euros (moins 5,99% par rapport au premier trimestre de 2001) pour 50 831 œuvres proposées à la vente (moins 20,26%) et 28,97% d'invendus (moins 3,59%).
Depuis le second trimestre de 1996, la variation des prix a été de plus 34,65% pour les peintures, de plus 33,63% pour les estampes et multiples, de plus 21,70% pour les sculptures, de plus 29,58 % pour les photographies et de plus 18,54% pour les dessins et aquarelles, ce qui donne une variation globale de plus 28,87 %.
Au niveau des artistes les mieux vendus durant le premier trimestre 2002, Renoir a été en première place (15 034 321 euros) devant Monet (12 551 553 euros), Vlaminck (11 129 395 euros ), Munch ( 7 757 259 euros) et Léger (6 039 081 euros)
En conclusion, le marché ne tient qu'à travers des ventes d'œuvres considérées comme exceptionnelles, ce qui ne laisse pas d'inquiéter. Une reprise économique sera donc seule susceptible de faire repartir le marché de l'avant mais l'annonce récente de la vente de la totalité des parts de Sotheby's que détient M. Alfred Taubman suite à sa condamnation à 366 jours de prison pour entente illicite avec Christie's sur la fixation des commissions de vente risque de déstabiliser le marché car les repreneurs potentiels ne semblent guère se bousculer pour prendre le contrôle de la maison new-yorkaise.