Christie's organisera la vente de 37 sculptures d'Alberto Giacometti dans sa salle de vente parisienne le 28 septembre 2002. Coïncidant avec la Biennale, cette vente attirera certainement le gratin du marché de l'art pour s'arracher certaines des plus belles œuvres de Giacometti (1901-1966) dont Christie's espère tirer un produit total de plus de 6 millions d'euros.
Le 8 mai dernier, la « Grande Tête de Diego » de 1954 de la collection Malson, un bronze acheté 5 000 dollars en 1956, a atteint chez Sotheby's 13,8 millions de dollars sur une estimation haute de 7 millions.
La veille, «La Forêt, ombres en marche» de 1950 avait été adjugée pour 13,2 millions de dollars par Christie's.
Fils du peintre impressionniste Giovanni Giacometti et cousin de l'artiste dadaïste Augusto Giacometti, Alberto étudia avec Bourdelle et fut influencé par Brancusi, Lipchitz, Laurens et par l'art africain et celui des Cyclades. Spécialiste de l'épure à outrance, il devint un des plus grands sculpteurs du XXe siècle.
Les bronzes proposés dans cette vente ont tous été fondus après la mort de l'artiste, notamment entre 1972 et 1984 par Susse, son fondeur attitré. Ils proviennent de la succession d'Annette Giacometti, sa veuve, qui désirait créer une fondation portant son nom laquelle reste toujours en gestation après plusieurs batailles judiciaires.
Ces œuvres sont néanmoins jugées secondaires puisque posthumes, « La Cage » de 1950 portant l'estimation la plus haute, soit 800 000 dollars. Cela signifie que les professionnels avisés ne seront pas vraiment tentés de faire flamber les enchères comme pour les œuvres réalisées du vivant de l'artiste. Il reste qu'une surprise est toujours possible car les amateurs se bousculent plus que jamais pour des sculptures de Giacometti.