La Fondation Maeght à Saint-Paul organise jusqu'au 5 novembre 2002 une rétrospective consacrée au sculpteur anglais Henry Moore (1898-1986). Les visiteurs peuvent notamment admirer 190 sculptures et 75 dessins qui retracent le parcours de cet artiste majeur du XXe siècle.
Au départ, Moore sembla influencé par le Constructivisme de Naum Gabo avant de chercher à jouer avec le volume et l'espace en créant des sculptures allongées pleines de vitalité et ce, dans un style bien à lui mêlant plusieurs influences comme les arts primitifs, les œuvres primitives grecques et l'art précolombien.
Moore, dont le père était mineur, fut gazé à la bataille de Cambrai en 1917 et devint ensuite moniteur d'éducation physique de l'armée avant d'étudié à la School of Art de Leeds puis au Royal College de Londres. Ayant rencontré Picasso en 1937 et Brancusi en 1945, il devint célèbre après la guerre.
Il participa notamment aux expositions surréalistes de Londres et New York en 1936 et exposa ses oeuvres dans de nombreux pays. Son thème favori fut la mère et l'enfant alors qu'il fut tenté un court moment par le Cubisme. Versant dans l'abstraction, il déclara être intéressé avant tout par la figure humaine en développant le principe des formes et des rythmes. Une des constntes de son oeuvre fut le concept et la présence de vides dans ses volumes, des trous donnant au couple forme-vide une identité d'importance égale au couple forme-plein. Il souligna d'ailleurs qu'un trou pouvait avoir autant d'importance pour la forme que la masse solide.