Le PIB américain a fait un bond de 7,2% au troisième trimestre 2003, ce qui semble de bon augure pour une reprise économique significative dans les pays industrialisés mais il n'en reste pas moins que la France et l'Allemagne demeurent toujours au bord de la récession.
En clair, la reprise aux Etats-Unis n'aura pas vraiment d'effet escompté pour l'économie européenne, engluée depuis des mois avec pour paradoxe de disposer d'un euro fort qui par ricochet pénalise grandement l'activité sur le marché de l'art.
Les acheteurs américains restent cruellement absents du théâtre des ventes en Europe avec un dollar à 83 centimes d'euro qui ne les incite guère à surpayer une marchandise qu'ils auront du mal à revendre puisque leur marge bénéficiaire sera en général de moins de 25%.
En fait, si elle n'avait pas appartenu à la zone euro, la France aurait dû cet automne dévaluer le franc d'au moins 10% en raison de ses résultats économiques peu glorieux. Cela signifie que la surchauffe des dépenses de l'Etat grève grandement ses capacités à se sortir des difficultés alors que le prix à payer pour son appartenance irréversible au club européen reste immense d'autant plus que l'intégration progressive à l'Europe de pays économiquement faibles risque de peser encore plus lourdement dans les déficits cumulés de la France, de l'Allemagne ou de l'Italie.
Concernant la construction de l'Europe, l'addition reste donc vraiment pénible à supporter surtout que la marge de manœuvre des principaux pays membres reste très étroite.
L'envie manifestée par de nombreux français aisés d'aller s'expatrier à l'étranger, là où les possibilités de s'épanouir sont plus favorables, représente un autre facteur inquiétant. Les placements financiers rapportant de moins en moins en France, de nombreux entrepreneurs et particuliers à l'abri du besoin ont préféré lorgner vers certains paradis fiscaux pour y faire fructifier leur argent alors que l'esprit d'entreprise est manifestement de moins en moins favorisé en France.
En outre, la montée du chômage et la réduction drastique des droits accordés aux chômeurs risquent de conduire à une agitation sociale qui ne manquera pas de laisser des traces.
Il paraît donc évident que le marché de l'art aura peu de chances de connaître une embellie avant six mois surtout que les vacations organisées dans les salles de ventes offrent peu de pièces exceptionnelles aux amateurs.
La stagnation actuelle sur le marché s'explique par le fait que les marchands ont vu leur chiffre d'affaires chuter d'au moins 50% en une année et que les amateurs, soumis à une pression fiscale encore plus soutenue, attendent des jours meilleurs pour effectuer des achats ou même pour vendre aux enchères. L'équation est finalement simple. Lorsque l'économie tourne à plein régime, l'argent circule à tous les niveaux, ce qui veut dire que vendeurs et acheteurs trouvent leur compte lorsque le marché est résolument actif.
Le PIB américain a fait un bond de 7,2% au troisième trimestre 2003, ce qui semble de bon augure pour une reprise économique significative dans les pays industrialisés mais il n'en reste pas moins que la France et l'Allemagne demeurent toujours au bord de la récession.
En clair, la reprise aux Etats-Unis n'aura pas vraiment d'effet escompté pour l'économie européenne, engluée depuis des mois avec pour paradoxe de disposer d'un euro fort qui par ricochet pénalise grandement l'activité sur le marché de l'art.
Les acheteurs américains restent cruellement absents du théâtre des ventes en Europe avec un dollar à 83 centimes d'euro qui ne les incite guère à surpayer une marchandise qu'ils auront du mal à revendre puisque leur marge bénéficiaire sera en général de moins de 25%.
En fait, si elle n'avait pas appartenu à la zone euro, la France aurait dû cet automne dévaluer le franc d'au moins 10% en raison de ses résultats économiques peu glorieux. Cela signifie que la surchauffe des dépenses de l'Etat grève grandement ses capacités à se sortir des difficultés alors que le prix à payer pour son appartenance irréversible au club européen reste immense d'autant plus que l'intégration progressive à l'Europe de pays économiquement faibles risque de peser encore plus lourdement dans les déficits cumulés de la France, de l'Allemagne ou de l'Italie.
Concernant la construction de l'Europe, l'addition reste donc vraiment pénible à supporter surtout que la marge de manœuvre des principaux pays membres reste très étroite.
L'envie manifestée par de nombreux français aisés d'aller s'expatrier à l'étranger, là où les possibilités de s'épanouir sont plus favorables, représente un autre facteur inquiétant. Les placements financiers rapportant de moins en moins en France, de nombreux entrepreneurs et particuliers à l'abri du besoin ont préféré lorgner vers certains paradis fiscaux pour y faire fructifier leur argent alors que l'esprit d'entreprise est manifestement de moins en moins favorisé en France.
En outre, la montée du chômage et la réduction drastique des droits accordés aux chômeurs risquent de conduire à une agitation sociale qui ne manquera pas de laisser des traces.
Il paraît donc évident que le marché de l'art aura peu de chances de connaître une embellie avant six mois surtout que les vacations organisées dans les salles de ventes offrent peu de pièces exceptionnelles aux amateurs.
La stagnation actuelle sur le marché s'explique par le fait que les marchands ont vu leur chiffre d'affaires chuter d'au moins 50% en une année et que les amateurs, soumis à une pression fiscale encore plus soutenue, attendent des jours meilleurs pour effectuer des achats ou même pour vendre aux enchères. L'équation est finalement simple. Lorsque l'économie tourne à plein régime, l'argent circule à tous les niveaux, ce qui veut dire que vendeurs et acheteurs trouvent leur compte lorsque le marché est résolument actif.
Comme le marasme affecte autant les antiquaires, les galeristes ou les brocanteurs, l'activité en ce moment tourne au ralenti d'autant plus que le moral des ménages reste mauvais et que la situation qui en découle ne favorise pas les achats dits superflus puisqu'il faut avant tout assurer l'essentiel.
Il convient aussi de s'intéresser à un paradoxe pour le moins surprenant, à savoir que la volonté des gouvernements occidentaux à limiter l'inflation tend à conduire à une récession en temps de crise. Il y a peu, une dévaluation de la monnaie d'un pays européen servait à remettre de leur ordre dans ses finances, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui avec l'obligation donnée à la plupart des pays-membres de la CEE de s'accrocher à l'euro, ce qui entraîne des dérapages incontrôlés lorsque leur PIB est très faible. On l'a constaté en France avec le trou abyssal de la Sécurité Sociale et le déficit annuel cumulé du pays qui a suscité l'ire de Bruxelles. Tout cela a amené le gouvernement à augmenter diverses taxes et à réduire au passage les remboursements de médicaments sans pour autant relancer d'emblée la machine économique.
Bref, tant que le dollar sera aussi faible, alors les Etats-Unis n'ont pas vraiment intérêt à revenir à parité avec l'euro, on ne reverra pas de sitôt les acheteurs américains revenir en force sur le marché français. Or, ces derniers représentent 60% de la clientèle de ce marché…