L'explosion ce vendredi 10 octobre 2003 à la FIAC d'un engin artisanal a provoqué l'évacuation des visiteurs durant plus d'une heure. Cet incident, qui ne pourrait être qu'un canular car les agents du service de sécurité ont découvert un autre engin composé d'une bouteille et d'un sac sur lequel était écrit « Art pas mort ; juste un cancer ».
Deux personnes ont été légèrement blessée dans cette explsoion qui serait le fait d'un groupe contestataire alors que dès son ouverture, la FIAC a été l'objet de vives critiques de la part de certains marchands et critiques qui estiment que cette manifestation est pratiquement morte.
Au bout de 30 ans d'existence, la FIAC a certes perdu du souffle mais a conservé certaines de ses ressources même si les provocations d'antan ne sont plus que des souvenirs amusants.
La FIAC a ainsi donné la priorité à la satisfaction de tous les goûts en asseyant son pouvoir d'attraction sur les grands noms de l'art moderne, cette année Jean Arp, Louise Bourgeois, Auguste Herbin, Raoul Ubac accompagnant François Morellet, Chen Zhen, Thomas Ruff ou Jean-Pierre Bertrand.
Un cru buvable sans plus avec parfois un goût intéressant, de temps à autre acide ou insipide et de ci de là surprenant, amusant, suave, excitant ou détonant.
Commercialement, la FIAC a frisé le flop et ce, dès la soirée d'ouverture où les invités n'avaient pas l'humeur acheteuse avant de se reprendre trois jours plus tard après avoir subi un mini-bombardement de boules puantes.
Au niveau des achats, les choix se sont portés sur des valeurs sûres comme Dubuffet, Zao Wou Ki, Soulages, Yang Pei Ming, Carole Benzaken ou Bustamante mais les coups de cœur ont été rares pour l'art contemporain. En conclusion, la FIAC 2004 sera condamnée à faire mieux et surtout à supporter la concurrence de Artforum à Berlin, Art Cologne et Frieze à Londres. Un sacré programme en perspective…
A D