Les ventes organisées à Paris entre le 14 et le 20 octobre 2002 ont enfin connu plus d'animation depuis la réouverture de l'Hôtel Drouot le 15 septembre avec une enchère de 440 000 euros enregistrée le 20 pour une huile sur papier marouflé sur toile (50,5 x 65 cm) dePierre Bonnard intitulée « Fenêtre ouverte vers 1940 ».
Le 16 octobre, l'étude Fraysse a obtenu 240 000 euros, au double de son estimation, pour un dessin au lavis de sépia de Victor Hugo daté de 1857 et intitulé « Le Burg sans nom de Neckarsteinach » (49 x 31 cm). Une petite huile sur toile d'Eugène Boudin titrée « Marée basse à Honfleur » (19,5 x 27 cm) a atteint 23 000 euros et une paire de torchères d'époque Empire en bronze patiné et doré par Thomire (hauteur 70 cm) représentant Mars et Diane supportant un bouquet de trois bras de lumière ciselés de têtes de chiens et de scènes de chasse a été vendue pour 24 000 euros. Deux personnages en bronze doré d'époque Empire attribués à Thomire, chacun (hauteur 70,5 et 70,8 cm) monté sur un socle en bronze doré ont été enlevés pour 28 000 euros sur une estimation de 1 500 euros. Une pendule de carrosse d'époque Régence en bronze ciselé et doré (hauteur 28 cm) le cadran de Lebon à Paris avec un mouvement à complication a été vendue pour 24 000 euros.
Le groupe PIASA a vendu pour 41 500 euros le catalogue raisonné de l'œuvre de Picasso (34 volumes) par Christian Zervos, les 3 volumes du catalogue raisonné d'Eugène Boudin par Robert Schmit (1973) ont atteint 8500 euros et les 4 volumes du catalogue Degas (P. Brame et C.M de Haucke, 1946) ont été emportés pour 10 500 euros.
Le 18 octobre, l'étude Massol a obtenu 25 000 euros, sur une estimation de 3 500 euros, pour une huile sur toile d'Alphonse Gaudefroy (1845-1936) représentant l'atelier du sculpteur Dalou travaillant à son « Triomphe de la République » (74 x 90 cm). Une huile sur toile du peintre russe Philippe-Andreevicth Maliavine représentant le portrait d'une paysanne (92,5 x 73 cm) a atteint 51 000 euros sur une estimation de 4 000, un record pour cet artiste qui fut l'élève d'Ilya Répine et quitta l'URSS en 1922 pour s'installer en France.
Une sculpture en bronze du premier quart du XIXe siècle représentant Bélisaire assis, une canne à la main, un enfant à ses côtés (hauteur 53 cm) a été cédée pour 17 000 euros. Une sculpture en bronze représentant une tête d'homme barbu (Hauteur 49 cm) marquée « Nice 1875 » a atteint 10 000 euros sur une estimation de 1 000 euros. Un dessin d'Augustin Pajou représentant une scène de sacrifice à Dionysos (60 x 90,5 cm) à la plume, encre noire, lavis brun, lavis de sanguine et rehauts de blanc a été vendu pour 11 000 euros et un autre du même artiste montrant le sacrifice de Corésus pour sauver Collirhoé (60 x 90,5 cm) à la plume, encre noire, lavis brun et gris a atteint 11 500 euros.
Un dessin de Jean-Honoré Fragonard à la pierre noire, lavis, encre de Chine et rehauts de blanc représentant l'éruption du Montenuovo (30,7 x 22,6 cm) a séduit un amateur pour 12 000 euros.
Une huile ovale sur papier marouflé sur panneau de l'atelier de Hubert Robert montrant le ravitaillement des prisonniers de Saint-Lazare (35 x 28 cm) a été vendue pour 48 000 euros et une huile sur toile d'Alexandre Roslin (1718-1793) représentant le buste en bronze de feu l'abbé Gougenot (76 x 66 cm) a été vendue pour 13 500 euros.
Une huile sur toile attribuée à Roslin et représentant la Tsarine Catherine II de Russie (84 x 66 cm) a atteint 22 000 euros sur une estimation de 4 000 euros et une commode tombeau en acajou, travail de port du XVIIIe siècle, panneautée et moulurée ouvrant à quatre tiroirs sur trois rangs, le tablier sculpté d'armoiries et de rinceaux feuillagés, les montants galbés se terminant par des pieds à enroulement, a été cédée pour 23 000 euros.
Le 19 octobre, l'étude Lombrail a vendu pour 28 000 euros à l'Hôtel Ambassador une poupée Bébé Huret vers 1885 à corps non d'origine entièrement articulé, modèle de L.C Bru, la tête en biscuit pressé moulé en deux parties collées, à bouche fermée et aux yeux bleus peints et recouverts d'émail (hauteur 45 cm). Un Bébé Schmitt vers 1881, à tête en biscuit pressé à bouche fermée, yeux fixes en émail et corps d'origine en composition avec huit boules et poignets fixes a atteint 13 000 euros.
Le 20 octobre, l'étude Charbonnerie a obtenu 12 000 euros pour une statuette en résine de polyester signée et datée 2001, édition Halite N°118/150 de Niki de Saint-Phalle (hauteur 35 cm, largeur 20 cm).
En dehors du prix conséquent enregistré pour le tableau de Pierre Bonnard, l'étude Boisgirard a vendu pour 25 100 euros une huile sur toile de Georges Binet datée de 1934 représentant une scène de famille sur une terrasse dominant Le Havre (98 x 146 cm) sur une estimation haute de 10 000 euros. Une nature morte aux abricots par Louis Valtat datée de 1945 a atteint 25 000 euros. Un bronze de Charles Despiau, fonte Valsuani, titrée « La Bacchante » 1929 (hauteur 57,2 cm) a été adjugée pour 22 000 euros.
L'étude Cheval a obtenu 11 500 euros pour une huile sur toile de Pierre Ambrogiani intitulée « Paysage de Provence » (81 x 60 cm) Une vue (57 x 73 cm) des Cartouzes dans le Vaucluse, également par Ambrogiani, a atteint 7 500 euros. Un autre paysage de Provence (60 x 73 cm) du même artiste a recueilli une enchère similaire.
Une huile sur toile vers 1930 de Mai Trung Thu (1906-1980) représentant une danseuse vietnamienne (100 x 70 cm) a culminé à 32 500 euros.
L'étude Digard a vendu pour 21 500 euros une « Vierge allaitant, dite au lait », une sculpture en ivoire, travail français du XIVe siècle (hauteur 21,5 cm) et un haut-relief en albâtre de Nottingham du milieu du XVe siècle représentant Pilate se lavant les mains devant Jésus encordé (hauteur 51 cm) a été cédé pour 13 000 euros. Un autre panneau en albâtre de Nottingham représentant une Adoration des Mages (hauteur 39 cm) a atteint 11 500 euros et la partie supérieure d'un sarcophage en calcaire (hauteur 37 cm), Egypte Basse Epoque, montrant un visage coiffé d'une perruque dégageant les oreilles a été vendu pour 17 000 euros.
L'étude Jochon Derem a vendu pour 50 000 euros une toile rébus de Jacques Poirier, un artiste hyperréaliste mort récemment, intitulée « Petit hommage à ce beau sexe tant chéri » (40 x 40 cm), au double de son estimation. Poirier avait peu produit d'œuvres en trompe l'œil durant sa carrière car il prenait un soin méticuleux pour les réaliser.