Banane flambée, crème brûlée ou fouettée, oeufs battus en neige, etc... L'alimentation devrait porter plainte pour maltraitance de la part des humains (AD)
Les ventes organisées à Paris entre le 7 et le 11 octobre 2002 n'ont pas donné lieu à des résultats époustouflants.
Le 7 octobre, l'étude Aguttes a vendu pour 7 600 euros un grand bronze (hauteur 120 cm) de Harry Rosenthal titré « Créer un rythme » et obtenu 14 500 euros pour un pastel sur papier marouflé sur toile (85 x 65 cm) représentant une femme nue devant un miroir par Grau Sala. Par ailleurs, une gouache sur papier de Georges Mathieu intitulée « Nuits bannies » (56 x 70 cm) a atteint 6 900 euros et une huile sur toile de Paul Chmaroff titrée « Baigneuses aux trois arbres » (55 x 84 cm) a culminé à 10 000 euros.
Le 8 octobre, Christie's a obtenu 55 000 euros, au triple de son estimation, pour un secrétaire en placage de bouleau et acajou du XIXe siècle. Une paire de fauteuils d'époque Louis XVI de Georges Jacob, modèles curule à dossier plat rectangulaire en hêtre mouluré doré et sculpté de feuilles de lotus et de cannelures torses à l'amortissement des supports d'accotoir a atteint 50 000 euros, en dessous toutefois de l'estimation.
Une paire de ployants de style Louis XVI, le piétement en X en bois doré et sculpté en forme de consoles feuillagées a triplé son estimation pour atteindre 26 000 euros.
Une table basse de Carlo Bugatti, le piétement en forme de double arche (longueur 108 cm), le plateau formé de deux tablettes en parchemin a été adjugée pour 23 000 euros sur une estimation de 6 000 euros.
Une huile d'Edouard Detaille représentant un hussard à cheval (65 x 55 cm) a été emportée à 30 000 euros alors qu'une vue du Pont Neuf avec le Palais du Louvre et le quai Malaquais (76 x 181 cm) par Hendrick Mommers n'a atteint que 28 000 euros. Le portrait de William Robertson par Sir Thomas Lawrence (128 x 102 cm) a atteint péniblement 26 000 euros alors qu'un portrait de l'atelier de François-Joseph Kinson représentant le duc d'Angoulême Louis de Bourbon (115 x 90 cm) a séduit un amateur pour 16 000 euros.
Le 9 octobre, une tabatière de présent en or (Paris 1809-1819), le couvercle orné d'une miniature ovale de Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832) datée de 1818 et représentant le roi Louis XVIII, maître joaillier Gabriel Raoul Morel (8,5 x 6,8 cm, épaisseur 2 cm) a été vendue par le groupe Eve pour 53 000 euros, un prix que de nombreux amateurs ne pensaient pas pouvoir être atteint. Le fait que cette tabatière portait une inscription gravée dans le couvercle au sujet de la naissance du duc de Bordeaux ainsi que la représentation du roi avec des décorations importante, tout comme la célébrité de l'auteur de cette miniature, a peut-être joué dans l'obtention de cette enchère.
Une montre-bracelet baignoire en or jaune et cadran blanc de la marque Cartier a été vendue pour 4 700 euros. Une tabatière ovale en ors de couleurs (75 g, Paris 1756-1762) gravée de bouquets fleuris a atteint 5 200 euros. Une autre tabatière rectangulaire faisant office de boite à musique, un travail suisse d'époque Empire en or jaune ciselé et émaillé à décor d'un trophée de musique sur un fond guilloché imitant la vannerie a été emportée pour 7 200 euros. Une tabatière ronde à corps centré en quartz, en or jaune, travail de Dresde du XVIIIe siècle, a atteint 6 700 euros.
Un rare préservatif du XIXe siècle imprimé d'une gravure licencieuse a séduit un amateur pour 1 200 euros et une bonbonnière en écaille et laque cerclée d'or (Paris 1809-1818) (diamètre 9,2 cm) au couvercle or et noir représentant un jeune Chinois avec un chien et livre, le fond se dévissant pour découvrir une miniature érotique en grisaille a été vendue pour 6 600 euros.
L'étude Kohn a vendu pour 3 900 euros une huile sur toile de Frank-Milton Armington titrée « Femme à la robe rouge » (50 x 61 cm) et une vue de la rade de Toulon (83 x 150 cm), une huile sur toile de Louis-Edouard Cauvin, a atteint 5 300 euros.
L'étude Lombrail a vendu pour 57 000 euros une gouache et encre sur papier de Fernand Léger datée de 1952 et titrée « Nature morte aux pommes et pichet devant la fenêtre » (70 x 87 cm) et pour 28 000 euros une huile sur toile de Jules Noël titrée « Tempête sur la côte normande » et datée de 1875.
Une huile sur isorel de Louis Icart intitulée « Au coin du bois » (41 x 33 cm) a été enlevée pour 9 200 euros et une aquarelle de Victor Gilbert titrée « La Fleuriste au parapluie rouge » (22,5 x 16 cm) a atteint 7 500 euros. Un bronze d'Antoniucci Volti intitulé « Nu assis aux jambes croisées » (hauteur 22 cm) a été vendu pour 6 400 euros et un autre bronze de Maurice Guiraud-Rivière à patine argentée titré « La Danseuse au ballon » (66 cm de hauteur avec le socle) a été emporté pour 6 500 euros. Enfin, une tapisserie du XVIII e siècle représentant des oiseaux dans un paysage a atteint 13 700 euros.
L'étude Beaussant a obtenu 14 500 euros, un record mondial, pour une tisanière veilleuse en forme de singe tenant un chien, le godet formé par le corps d'un angelot, travail du XIXe siècle (hauteur 28 cm). Une tisanière en biscuit émaillé représentant une jeune sultane assise tenant un vase à décor polychrome et or a été vendue pour 7 000 euros et une autre formée d'une sirène tenant sur sa tête une verseuse en forme de conque autour de laquelle est enroulé un serpent a été adjugée pour 6 200 euros.
Deux veilleuses formant pendant représentant une femme à l'éventail et un jeune homme jouant de la cornemuse ont été vendues pour 6 800 euros.
Le groupe Rossini a enregistré une enchère de 43 000 euros, au quadruple de l'estimation, pour un panneau (170 x 241 cm) de velours rouge à décor tramé en sergé de fil d'or, Italie ou Turquie de la fin du XVIe siècle formé de quatre lés. Un fragment de tenture islamique turque du XVIe ou XVIIe siècle en satin vert, noir, bleu et pourpre à décor crème d'écritures islamiques et taffetas rouge peint, a atteint 11 000 euros sur une estimation qui ne dépassait pas 180 euros.
Une couverture de selle de cheval en velours perse du XVe siècle tramé de fils d'argent, a été adjugé pour 8 500 euros et un lampas turc du XVIe siècle à fond de satin rouge décoré en crème et or de feuilles stylisées portant chacune un grenadier dans un réseau de rubans chargés de fruits a été emporté pour 8 100 euros sur une estimation maximale de 180 euros.
Le groupe PIASA a obtenu 25 000 euros d'un astrolabe d'Afrique du Nord du XVIIIe siècle en laiton (diamètre 12 cm) gravé d'une écriture coufique et signé Ahmad Ben Ali al Sharif. Une partie d'astrolabe perse (le tympan et l' araignée manquants) daté de 1085 de l'Hegire (diamètre 21 cm) signé Muhammad Zaman Mashadi a atteint 9 800 euros.
Le 10 octobre,l'étude Baron-Ribeyre a vendu pour 30 000 euros une huile sur toile de Louis-Léopold Boilly titrée « L'Innocent » (61 x 51 cm), bien en dessous de son estimation basse. Une paire de toiles de Jean-Baptiste Pillement représentant des promeneurs près d'un lac et des Lavandières au bord d'une rivière (33,5 x 45 cm chacune) a été adjugée au triple de son estimation à 24 000 euros. Une aquarelle gouachée de Raoul Dufy datée de 1938 et titrée « Venise, le quai des Esclavons » (48 x 62,5 cm) a séduit un amateur pour 40 000 euros. Une huile sur toile d'Emile-Othon Friesz titrée « Le Port de Toulon » (54 x 65 cm) a atteint 18 000 euros et une plaque en céramique de Fernand Léger intitulée « Les Algues-bleu et jaune N°2 » (49 x 36 cm) a été enlevée pour 35 000 euros.
Une boite rectangulaire en or jaune (longueur 8,4 cm) à motifs géométriques dans des encadrements d'agrafes de feuillage, le couvercle orné d'une micromosaïque représentant le Colisée à Rome a été enlevée pour 15 000 euros. Une paire de rafraîchissoirs en acajou, travail de Canabas, les pieds légèrement cambrés entretoisés par deux tablettes et le plateau à demi-serti d'un marbre blanc, l'autre moitié formée de deux rafraîchissoirs et deux compartiments à couverts a été adjugée pour 20 000 euros et une paire de large fauteuils d ‘époque Louis XV, estampillés par Burgat (Maître en 1744) en hêtre mouluré et sculpté a été vendue pour 16 000 euros.
Le 11 octobre, l'étude Binoche a dispersé de nombreuses œuvres du peintre néo-impressionniste Louis Hayet. Une huile sur carton titrée « Paysage » (31 x 47 cm) a été vendue pour 5 300 euros. Une autre, peinte également sur carton vers 1898, titrée « Deux Femmes à la fenêtre » (51 x 37 cm) a atteint 7 000 euros et une « Etude théorique de ciel gris », une huile sur carton à la touche divisionniste de 1888 (27,5 x 45 cm) a culminé à 19 000 euros.
Une gouache sur carton de Charles Filiger (1863-1928) représentant un homme nu (36,5 x 23,5 cm) a été adjugée pour 10 500 euros et une encre de chine et aquarelle de Félix-Aimé Del Marle (1889-1952) titrée « Catch as catch can » (48 x 63 cm) datée de 1913 a atteint 21 000 euros. Une plume et crayon de couleur sur carton de Jean Dubuffet« Big Boy, portrait de Camille Renault dans son restaurant » (28 x 28 cm) a atteint 8 000 euros et une technique mixte de Robert Malaval de 1962 titrée « La Boyauderie, aliment blanc » (50 x 70 cm) a été vendue pour 6 500 euros.
Le groupe Pierre Bergé a vendu pour 9 500 euros une huile sur toile de Auguste Clément Chrétien datée de 1882 et titrée « La famille de pêcheurs » (115 x 147 cm). Une composition d'Alfred Manessier datée de 1947, une huile sur panneau (27 x 22 cm) a recueilli une enchère de 5 200 euros.
Une statuette de guanyin (hauteur 82 cm) en porcelaine blanche de la Chine de la première moitié du XVIIe siècle a atteint 16 000 euros et un lustre corbeille dans le goût russe comportant trois plateaux de verre bleu suspendus au milieu d'une couronne de bronze ajourée garnie de 12 lumières, garni de guirlandes de cristaux et de pampilles a été adjugé pour 11 000 euros.