Sotheby's et Christie's ont rivalisé à coups d'enchères millionnaires lors de leurs ventes de tableaux impressionnistes et modernes organisées à Londres durant la dernière semaine du mois de juin 2001.
Outre les prix mentionnés dans notre dernière édition du 6 juillet, il convient de noter un bronze de Matisse « Nu couché III » adjugé à 993,500 livres sterling par Sotheby's qui n'a obtenu que 971 500 livres pour un tableau (33 x 24 cm) de Fernand Léger représentant un clown qui avait été acquis par son propriétaire pour 726 000 livres il y a 12 ans. Explication : ce tableau était trop petit pour satisfaire les amateurs au-delà de cette enchère.
Un Vlaminck représentant le Pont de Chatou peint en 1904 a atteint 2,09 millions de livres alors que les lots invendus ont atteint le pourcentage de 24,6%.
Chez Christie's un prix record de 4,4 millions de livres a été enregistré pour un Juan Gris de 1914 intitulé «Guéridon». Un Monet intitulé «Matinée sur la Seine près de Giverny», peint en 1896, a été vendu pour 3,5 millions de livres, soit son estimation basse. Un Picasso de la période bleue, «Yo Picasso», un autoportrait de 1901 n'a atteint que 1,76 million de livres alors qu'on en attendait plus de 3 millions de livres. Les amateurs n'aiment apparemment pas les pastels.
Par contre deux autres œuvres de Picasso ont largement dépassé leurs estimations, il s'agissait de « Femme assise dans un fauteuil » de 1953, vendue pour 1,37 million de livres, un prix à relativiser cependant puisqu'elle avait été acquise pour 2,2 millions de dollars en 1990 et de « Bouteille de Malaga » de 1919, un tableau plus intéressant qui a été adjugé pour 1,21 million de livres .
Une nature morte de Vlaminck peinte en 1906 a atteint 1,32 million de livres après être restée invendue chez Christie's en 1990 et 1997. Une «Fille assise» par Renoir a quant à elle été enlevée à 1,3 million de livres.
A part les œuvres de Monet vendues à de belles altitudes (voir notre article précédent), les deux maisons de vente n'ont pas vraiment enregistré de prix miraculeux car le marché reste terriblement sélectif alors que le spectre d'une crise économique aux Etats-Unis et en Europe continue de planer.
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