L'ancien propriétaire d'un tableau de Nicolas Poussin a réclamé 21 millions francs à l'Etat français au titre du préjudice moral et financier qu'il estime avoir subi après 14 ans de procès pour l'exportation de ce tableau. En 1980, M. Philippe Bertin-Mourot, 69 ans, avait hérité de sa tante une "Madone à l'Escalier" attribuée à Nicolas Poussin, alors qu'était exposée depuis 1950 à la National Gallery of Art de Washington, une autre version authentifiée par l'expert britannique Sir Anthony Blunt, celui-là même qui fut mêlé de près au scandale Kim Philby, du nom de cet espion du KGB qui avait infiltré le contre-espionnage britannique au plus haut niveau. Bien que la "Madone" de M. Bertin-Mourot ait été reconnue comme authentique par l'expert français Jacques Thuillier, et que l'actuel patron du Louvre, Pierre Rosenberg, conteste depuis 1963 l'authenticité de la "Madone" américaine, les catalogues officiels persistent à mentionner la "Madone" de Washington comme étant la seule authentique. Nullement démonté, Philippe Bertin-Mourot est parvenu à vendre son tableau aux Etats-Unis en le cédant en 1981 au musée de Cleveland pour 2,2 millions de dollars (13,8 millions FF à l'époque). Le musée du Louvre ont alors dénoncé la perte d'un chef d'oeuvre et les Douanes ont poursuivi M. Bertin-Mourot. Après quatre ans et demi de mandat d'arrêt international, et un procès dans lequel les Douanes lui réclamaient une amende faramineuse, il n'a été finalement condamné qu'à une contravention de 1.500 francs, assortie d'une confiscation de 20.000 FF.
La justice a admis ainsi qu'il n'avait pas eu tort d'exporter sans précaution particulière un tableau considéré comme une vulgaire copie. Aujourd'hui, les experts admettent que la "Madone" de Cleveland est l'original peint en 1648 par Poussin. M. Bertin-Mourot, qui reproche aux responsables du musée du Louvre d'avoir dénigré le tableau pendant des années pour pouvoir l'acquérir ensuite à vil prix, réclame aujourd'hui un dédommagement.
Il demande ainsi 10 millions FF au ministère de la Culture pour ce qu'il estime être le manque à gagner lors de la vente au musée de Cleveland, et 3 millions pour dénonciation calomnieuse. En outre, il réclame 4,357 millions FF au ministère de la Justice, notamment pour la longueur de la procédure, et s'apprête à demander 4 millions aux Douanes pour l'avoir harcelé.
L'ancien propriétaire d'un tableau de Nicolas Poussin a réclamé 21 millions francs à l'Etat français au titre du préjudice moral et financier qu'il estime avoir subi après 14 ans de procès pour l'exportation de ce tableau. En 1980, M. Philippe Bertin-Mourot, 69 ans, avait hérité de sa tante une "Madone à l'Escalier" attribuée à Nicolas Poussin, alors qu'était exposée depuis 1950 à la National Gallery of Art de Washington, une autre version authentifiée par l'expert britannique Sir Anthony Blunt, celui-là même qui fut mêlé de près au scandale Kim Philby, du nom de cet espion du KGB qui avait infiltré le contre-espionnage britannique au plus haut niveau. Bien que la "Madone" de M. Bertin-Mourot ait été reconnue comme authentique par l'expert français Jacques Thuillier, et que l'actuel patron du Louvre, Pierre Rosenberg, conteste depuis 1963 l'authenticité de la "Madone" américaine, les catalogues officiels persistent à mentionner la "Madone" de Washington comme étant la seule authentique. Nullement démonté, Philippe Bertin-Mourot est parvenu à vendre son tableau aux Etats-Unis en le cédant en 1981 au musée de Cleveland pour 2,2 millions de dollars (13,8 millions FF à l'époque). Le musée du Louvre ont alors dénoncé la perte d'un chef d'oeuvre et les Douanes ont poursuivi M. Bertin-Mourot. Après quatre ans et demi de mandat d'arrêt international, et un procès dans lequel les Douanes lui réclamaient une amende faramineuse, il n'a été finalement condamné qu'à une contravention de 1.500 francs, assortie d'une confiscation de 20.000 FF.
La justice a admis ainsi qu'il n'avait pas eu tort d'exporter sans précaution particulière un tableau considéré comme une vulgaire copie. Aujourd'hui, les experts admettent que la "Madone" de Cleveland est l'original peint en 1648 par Poussin. M. Bertin-Mourot, qui reproche aux responsables du musée du Louvre d'avoir dénigré le tableau pendant des années pour pouvoir l'acquérir ensuite à vil prix, réclame aujourd'hui un dédommagement.
Il demande ainsi 10 millions FF au ministère de la Culture pour ce qu'il estime être le manque à gagner lors de la vente au musée de Cleveland, et 3 millions pour dénonciation calomnieuse. En outre, il réclame 4,357 millions FF au ministère de la Justice, notamment pour la longueur de la procédure, et s'apprête à demander 4 millions aux Douanes pour l'avoir harcelé.