Effet pernicieux de la canicule de cet été 2003, la rentrée promet d'être plutôt très chaude en France où la récession frappe avec insistance à sa porte. Le gouvernement a subi de vives critiques au sujet des quelque 11 500 morts supplémentaires de la première quinzaine du mois d'août victimes de la vague de chaleur qui a frappé le pays durant cette période mais s'il n'est en rien coupable des caprices du soleil, il porte néanmoins sa part de responsabilité quant au fait que les vieux soient devenus les laissés pour compte de la société et que leur sort n'intéresse pas grand monde sauf quand la canicule s'en mêle.
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Question retraites, il y en aurait donc plus de 11 000 de moins à payer pour l'Etat et les organismes intéressés mais l'économie réalisée à travers cette tragique circonstance sera négligeable en regard des frais provoqués par les autres calamités provoquées par la canicule. Les agriculteurs sont déjà montés au créneau en réclamant des subventions de plus d'un milliard d'euros pour faire face à la chute brutale de leurs revenus et la note des incendies de l'été sera également lourde à payer tandis que la confiance des ménages est sans cesse en baisse, que le déficit du PIB s'est accru et que la dette de la France a atteint mille milliards d'euros, soit 15 000 euros par habitant.
La rentrée de septembre ne sera donc pas de tout repos pour le gouvernement alors que le chômage s'est mis à galoper, que les faillites se multiplient et que la crise au niveau de l'éducation n'est pas réglée. L'économie est en net recul et la récession qui s'annonce signifie que le marché de l'art va stagner encore plus. Néanmoins, certains professionnels n'ont pas perdu le sens des réalités en notant que les milliers de décès dus à la vague de canicule se transformeront en autant de dossiers de successions pour offrir bientôt au marché des quantités inespérées de bonnes pièces.
Globalement, il n'y a que le Japon et les Etats-Unis qui aujourd'hui redressent légèrement la tête tandis que les pays européens s'enfoncent progressivement dans la crise.
La menace d'un attentat terroriste de grande envergure est d'autre part omniprésente dans les pays industrialisés et si une action de l'ampleur de celle du 11 septembre 2001 survenait en Occident, les espoirs d'une reprise économique mondiale seraient alors enterrés pour de nombreux mois. Il n'y a donc pas beaucoup de raisons de se montrer optimisme.