La deuxième journée de la vente de la succession Dora Maar à la maison de la Chimie le 28 octobre 1998 a donné lieu à des enchères spectaculaires pour des petits dessins, des papiers découpés, des galets et des bijoux créés par Picasso. On craignait un certain flottement qui aurait pu être causé par les résultats plutôt décevants enregistrés la veille sur les tableaux Il n'en a rien été et les enchères se sont envolées durant toute la vente pulvérisant les estimations.
Le dessin de Dora Maar au Chignon a ainsi atteint 2,1 millions de francs sur une estimation haute de 300,000 francs, «Adora», un nu très érotique de Picasso, a été enlevé à 1,1 million soit dix fois plus que l'estimation. Un petit oiseau en bois et en plâtre tenant sur un fil de fer a été disputé jusqu'à 2,1 millions sur une estimation modeste de 70,000 francs. Les papiers découpés ou déchirés, préemptés en majeure partie par l'Etat ont également suscité l'engouement des amateurs, deux têtes d'animaux, papiers déchirés avec empreinte de cigarette ont été adjugés à 60,000 francs sur une estimation de 3000. La «Chèvre» a été adjugée 100,000 francs, un «Condor sur une branche» à 110,000 francs tandis que le «Bichon Blanc» que pleura Dora Maar a été enlevé à 150,000 francs sur une estimation de 15,000. Parmi les rares pièces non préemptées, une tête de faune a été adjugée à 360,000 francs.
Les œuvres créées sur des boites d'allumettes ont aussi fait l'objet de vives batailles d'enchères. Huit têtes de faunes en forme de cœur ont été adjugées 560,000 francs sur une estimation de 40,000, cinq études avec une micro palette à la guitare ont atteint 1,1 million de francs soit 25 fois que l'estimation. Neuf dessins de 1939 ont été achetés 700,000 francs par le courtier Marc Blondeau. Un petit galet gravé d'un visage s'est envolé à 890,000 francs sur une estimation de 15,000 tandis qu'une amulette pendentif en os gravé d'un portrait cubiste de Dora Maar a été vendu 170,000 francs. Même frénésie pour les bijoux créés par Picasso. Une bague ciselée sur le pourtour de fleurs et d'un ruban émaillé avec un portrait de Dora aux cheveux défaits en son centre a été adjugée 650,000 francs et une autre créée à partir d'une montre sur le fond de laquelle l'artiste avait gravé un portrait de Dora a été disputée jusqu'à 380,000 FF. L'étude PIASA et M° Mathias avaient tout lieu de montrer leur satisfaction à l'issue de cette seconde vente qui a enregistré des résultats spectaculaires. On peut penser que les autres vacations seront aussi fructueuses pour les héritiers, l'Etat, la famille Picasso qui touchera un droit de suite de 3 % et les généalogistes qui empocheront 30% de la part nette revenant aux héritiers, une cousine de Touraine et une autre de Croatie. Adrian Darmon
La deuxième journée de la vente de la succession Dora Maar à la maison de la Chimie le 28 octobre 1998 a donné lieu à des enchères spectaculaires pour des petits dessins, des papiers découpés, des galets et des bijoux créés par Picasso. On craignait un certain flottement qui aurait pu être causé par les résultats plutôt décevants enregistrés la veille sur les tableaux Il n'en a rien été et les enchères se sont envolées durant toute la vente pulvérisant les estimations.
Le dessin de Dora Maar au Chignon a ainsi atteint 2,1 millions de francs sur une estimation haute de 300,000 francs, «Adora», un nu très érotique de Picasso, a été enlevé à 1,1 million soit dix fois plus que l'estimation. Un petit oiseau en bois et en plâtre tenant sur un fil de fer a été disputé jusqu'à 2,1 millions sur une estimation modeste de 70,000 francs. Les papiers découpés ou déchirés, préemptés en majeure partie par l'Etat ont également suscité l'engouement des amateurs, deux têtes d'animaux, papiers déchirés avec empreinte de cigarette ont été adjugés à 60,000 francs sur une estimation de 3000. La «Chèvre» a été adjugée 100,000 francs, un «Condor sur une branche» à 110,000 francs tandis que le «Bichon Blanc» que pleura Dora Maar a été enlevé à 150,000 francs sur une estimation de 15,000. Parmi les rares pièces non préemptées, une tête de faune a été adjugée à 360,000 francs.
Les œuvres créées sur des boites d'allumettes ont aussi fait l'objet de vives batailles d'enchères. Huit têtes de faunes en forme de cœur ont été adjugées 560,000 francs sur une estimation de 40,000, cinq études avec une micro palette à la guitare ont atteint 1,1 million de francs soit 25 fois que l'estimation. Neuf dessins de 1939 ont été achetés 700,000 francs par le courtier Marc Blondeau. Un petit galet gravé d'un visage s'est envolé à 890,000 francs sur une estimation de 15,000 tandis qu'une amulette pendentif en os gravé d'un portrait cubiste de Dora Maar a été vendu 170,000 francs. Même frénésie pour les bijoux créés par Picasso. Une bague ciselée sur le pourtour de fleurs et d'un ruban émaillé avec un portrait de Dora aux cheveux défaits en son centre a été adjugée 650,000 francs et une autre créée à partir d'une montre sur le fond de laquelle l'artiste avait gravé un portrait de Dora a été disputée jusqu'à 380,000 FF. L'étude PIASA et M° Mathias avaient tout lieu de montrer leur satisfaction à l'issue de cette seconde vente qui a enregistré des résultats spectaculaires. On peut penser que les autres vacations seront aussi fructueuses pour les héritiers, l'Etat, la famille Picasso qui touchera un droit de suite de 3 % et les généalogistes qui empocheront 30% de la part nette revenant aux héritiers, une cousine de Touraine et une autre de Croatie. Adrian Darmon