La galerie Kugel, 279 rue Saint-Honoré à Paris, présente jusqu'au 31 octobre 2002 une exposition d'instruments scientifiques allant de l'époque romaine au XIXe siècle. Ces instruments en argent, en ivoire, en cristal de roche ou en bronze réalisés par des mathématiciens et des artisans de grand talent proviennent des plus grandes collections européennes.
Les visiteurs auront le privilège de découvrir une pièce exceptionnelle : l'un des trois globes astronomiques de l'Antiquité, une sphère céleste en argent pas plus grande qu'un calot.
Sur ce globe fabriqué au IIIe ou IVe siècle sont gravés les méridiens, les tropiques, la ligne d'équinoxe et celle du solstice et l'écliptique qui marque la trajectoire du soleil.
Cette exposition remonte les siècles à travers des globes terrestres et célestes, des sphères armillaires, des anneaux astronomiques et autres objets scientifiques créés par de géniaux savants, telle une petite sphère armillaire par Caspar Vopel fabriquée à Cologne en 1549 ou cette coupe en forme de globe en argent et vermeil faite à Zurich par Abraham Gessner vers 1590, un globe terrestre en bronze doré de Johann Georg Puschner, une sphère armillaire d'Erasmus Habermel destinée vraisemblablement à l'Empereur Rodolphe II, une sphère mouvante de Pierre de Fobis ou celle de Jean Pigeon qui mit des années à la réaliser.
On peut également admirer une horloge astronomique d'Antide Janvier considérée comme une des plus complexes jamais réalisées, sertie dans un boîtier d'acajou et de bronze doré (vers 1800) surmontée d'une sphère armillaire ou encore un rare globe céleste mécanique posée sur le dos d'un personnage barbu, exécuté par Schissler le Jeune à Augsbourg vers 1600.