La série des 21 ventes organisée pour disperser la succession d'André Breton a rapporté la bagatelle de 46,03 millions d'euros, au double de son estimation globale.
Pour sa part, l'Etat a fait valoir son droit de préemption à 335 reprises pour un total de 11,8 millions d'euros, ce qui a constitué une reconnaissance posthume de première grandeur pour celui qui fut le pape du Surréalisme.
A cette occasion, l'Hôtel Drouot a accueilli plus de 50 000 visiteurs et le groupe Calmels-Cohen a vendu près de 3 000 coffrets constitués de huit catalogues recensant 6 249 lots à 280 euros pièce.
Les meilleurs lots ont été inaccessibles pour de nombreux collectionneurs et ce, dans la plupart des domaines.
Les quatre ventes de photographies ont rapporté 5,3 millions d'euros avec des prix conséquents pour des clichés du Mexicain Manuel Alvarez –Bravo (153 920 euros frais compris pour « Parabola Optica » de 1934), de Hans Bellmer (enchère record de 215 498 euros frais compris pour la « Poupée » de 1936), de Raoul Ubac (114 315 euros frais compris pour « Triomphe de la stérilité » de 1937 ou de Man Ray (69 792 euros frais compris pour le portrait d'André Breton devant « L'Enigme d'une Journée » de Giorgio de Chirico.
Marcel Fleiss, l'expert de la vente, s'est montré particulièrement heureux du succès de ces ventes et surtout des prix atteints pour ceux qu'on considéra comme des seconds couteaux du Surréalisme (Ribemont-Dessaignes, Planells, Toyen, Laloy, Eléouêt, Crépin ou Mallo dont les « Epouvantails » a atteint 260 000 euros. Ainsi « Les petits poissons rouges » d'Yves Laloy, dont les œuvres atteignent péniblement 4 000 euros sur le marché, ont été adjugés pour 80 000 euros sur une estimation de mille euros. Il faut néanmoins avouer que cette œuvre servit à illustrer la jaquette du « Surréalisme et la peinture » de Breton.
Les peintures ayant appartenu à Breton ont rapporté 26,4 millions d'euros avec les frais. Au chapitre des meilleures enchères à signaler le portrait de Breton par Victor Brauner vendu 180 000 euros (préemption du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris), un relief de Hans Arp cédé à 2,5 millions d'euros au Centre Beaubourg ou l'étude pour le tableau de Canberra d'Arshile Gorky adjugé pour 800 000 euros.
La magie Breton a fait multiplier les prix par trois ou quatre mais cet emballement a été le résultat d'une sorte de fétichisme qui ne bouleversera pas les cotes des artistes concernés sur le marché. Telle est donc la leçon à retenir de cette vente pas ordinaire.
La collection d'arts premiers a rapporté 5,09 millions d'euros pour sa part grâce à quelques chefs d'œuvres. Un masque Eskimo ocre entouré de plumes blanches a été vendu pour 170 000 euros, un autre au visage tourmenté a été cédé pour 190 000 euros, une lance Atakara des Îles Cook a atteint 60 000 euros, une statue Tolai de Nouvelle-Bretagne a séduit un amateur pour 100 000 euros, une poupée indienne Zuni couronnée de plumes a été enlevée pour 20 000 euros, une poupée Hopi aux yeux globuleux avec des ailes d'oiseaux à la place des oreilles a culminé à 42 000 euros tandis que de peu de pièces africaines valables étaient proposées à la vente, Breton ayant vendu ou échangé de son vivant ses plus belles pièces.
Par contre, une grande statue Uli de Nouvelle-Irlande a atteint 1,1 million d'euros sur une estimation haute de 700 000 euros et un masque Haida des îles de la reine Charlotte de la fin du XVIIIe siècle a été préempté pour 140 000 euros pour le compte du futur Musée Branly.
La série des 21 ventes organisée pour disperser la succession d'André Breton a rapporté la bagatelle de 46,03 millions d'euros, au double de son estimation globale.
Pour sa part, l'Etat a fait valoir son droit de préemption à 335 reprises pour un total de 11,8 millions d'euros, ce qui a constitué une reconnaissance posthume de première grandeur pour celui qui fut le pape du Surréalisme.
A cette occasion, l'Hôtel Drouot a accueilli plus de 50 000 visiteurs et le groupe Calmels-Cohen a vendu près de 3 000 coffrets constitués de huit catalogues recensant 6 249 lots à 280 euros pièce.
Les meilleurs lots ont été inaccessibles pour de nombreux collectionneurs et ce, dans la plupart des domaines.
Les quatre ventes de photographies ont rapporté 5,3 millions d'euros avec des prix conséquents pour des clichés du Mexicain Manuel Alvarez –Bravo (153 920 euros frais compris pour « Parabola Optica » de 1934), de Hans Bellmer (enchère record de 215 498 euros frais compris pour la « Poupée » de 1936), de Raoul Ubac (114 315 euros frais compris pour « Triomphe de la stérilité » de 1937 ou de Man Ray (69 792 euros frais compris pour le portrait d'André Breton devant « L'Enigme d'une Journée » de Giorgio de Chirico.
Marcel Fleiss, l'expert de la vente, s'est montré particulièrement heureux du succès de ces ventes et surtout des prix atteints pour ceux qu'on considéra comme des seconds couteaux du Surréalisme (Ribemont-Dessaignes, Planells, Toyen, Laloy, Eléouêt, Crépin ou Mallo dont les « Epouvantails » a atteint 260 000 euros. Ainsi « Les petits poissons rouges » d'Yves Laloy, dont les œuvres atteignent péniblement 4 000 euros sur le marché, ont été adjugés pour 80 000 euros sur une estimation de mille euros. Il faut néanmoins avouer que cette œuvre servit à illustrer la jaquette du « Surréalisme et la peinture » de Breton.
Les peintures ayant appartenu à Breton ont rapporté 26,4 millions d'euros avec les frais. Au chapitre des meilleures enchères à signaler le portrait de Breton par Victor Brauner vendu 180 000 euros (préemption du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris), un relief de Hans Arp cédé à 2,5 millions d'euros au Centre Beaubourg ou l'étude pour le tableau de Canberra d'Arshile Gorky adjugé pour 800 000 euros.
La magie Breton a fait multiplier les prix par trois ou quatre mais cet emballement a été le résultat d'une sorte de fétichisme qui ne bouleversera pas les cotes des artistes concernés sur le marché. Telle est donc la leçon à retenir de cette vente pas ordinaire.
La collection d'arts premiers a rapporté 5,09 millions d'euros pour sa part grâce à quelques chefs d'œuvres. Un masque Eskimo ocre entouré de plumes blanches a été vendu pour 170 000 euros, un autre au visage tourmenté a été cédé pour 190 000 euros, une lance Atakara des Îles Cook a atteint 60 000 euros, une statue Tolai de Nouvelle-Bretagne a séduit un amateur pour 100 000 euros, une poupée indienne Zuni couronnée de plumes a été enlevée pour 20 000 euros, une poupée Hopi aux yeux globuleux avec des ailes d'oiseaux à la place des oreilles a culminé à 42 000 euros tandis que de peu de pièces africaines valables étaient proposées à la vente, Breton ayant vendu ou échangé de son vivant ses plus belles pièces.
Par contre, une grande statue Uli de Nouvelle-Irlande a atteint 1,1 million d'euros sur une estimation haute de 700 000 euros et un masque Haida des îles de la reine Charlotte de la fin du XVIIIe siècle a été préempté pour 140 000 euros pour le compte du futur Musée Branly.
Au total, du 7 au 12 avril, 1692 livres et 532 manuscrits ont été vendus pour un montant de 8 384 460 euros, le 14 avril 118 lots de monnaies anciennes ont atteint 83 558 euros et 323 lots d'arts populaires ont été cédés pour 727 908 euros, les 14 et 15 avril, 233 tableaux ont été dispersés pour 26 399 272 euros, du 14 au 17 avril 1500 photographies ont été adjugées pour 5 324 534 euros et le 17 avril 95 lots de documentation et 150 objets d'Amérique et d'Océanie ont été vendus pour 5 092 550 euros. Ces montants s'entendent frais compris.