« L'art et la vie ne faisant qu'un, c'est dans la recherche de la poésie de tous les jours, à base d'objets manufacturés ou de structures existantes, que je peux déterminer ma poétique » (Jean-Pierre Raynaud)
La FIAC fête son 30 e anniversaire à partir du 9 octobre 2003 à la Porte de Versailles dans une atmosphère de crise propre à susciter de nouvelles interrogations quant à sa finalité et son devenir.
Au départ, la Foire Internationale de l'Art Contemporain semblait digne de son nom mais au fil des ans, elle est devenue la Foire Internationale de l'Art Consacré pour la simple raison que la plupart des exposants ont fini par faire la part belle aux œuvres d'artistes réputés mais décédés pour la plupart.
A la longue, les visiteurs ont eu droit en priorité à des séries d'hommages appuyés ou en filigrane pour célébrer des artistes comme Picasso, Miro, Klee, Atlan, Poliakoff, Warhol, Kandinsky et autres grosses pointures et n'ont eu comme dessert que quelques artistes contemporains triés sur le volet. Durant ces dix dernières années, la FIAC a ainsi perdu énormément de son originalité tout en abandonnant son rôle premier au Salon Mac 2000 qui a servi de bouche-trou salutaire.
Bien entendu, la polémique n'a pas cessé d'enfler au sujet de la FIAC, jugée par beaucoup comme trop axée sur l'art moderne, français de préférence donc pas assez internationale, et pauvre en matière de créations contemporaines.
A l'heure où les marchands se déchirent pour ou contre la FIAC, le ministre de la Culture a annoncé qu'il entendait développer la présentation de l'art contemporain au Palais de Tokyo où les expositions n'occupent que 3000 m2 sur les 20 000 disponibles.
Le ministre compte ainsi rompre la « frontière abrupte entre le public et le privé » en invitant au Palais de Tokyo de jeunes galeries, ce qui semble louable, mais dans le même temps, il a exprimé ses doutes sur l'éventuelle résurrection d'une Biennale d'Art Contemporain à Paris, ce qui signifie en clair que la FIAC reste le dernier bastion parisien pour défendre la création contemporaine.
M. Jean-Jacques Aillagon ne semble donc pas avoir compris que la FIAC ne joue plus depuis belle lurette le rôle qui lui était dévolu et qu'une manifestation de cette envergure doit être au plus vite repensée pour éviter ces séances de rattrapage que sont MAC 2000, Art Paris et d'autres foires d'art contemporain organisées en fait pour sauver ce qui paraît valable au niveau de l'art contemporain.
Il reste aussi à savoir ce que "Art Contemporain" signifie car pour l'instant, d'aucuns s'accordent à parler de l'art d'aujourd'hui, ce qui ne veut dire qu'il s'agit spécifiquement d'un art de qualité comme on l'entend en parlant d'art moderne. Il n'en reste pas moins que l'art contemporain des années 2000 à 2005 deviendra d'ici deux décennies de l'art moderne, une fois qu'on aura fait le tri entre ce qu'on aura jugé bon ou mauvais. A tout prendre, l'art contemporain ressemblerait à un départ de marathon avec des centaines de coureurs avant que la sélection ne s'opère jusqu'à l'arrivée. Bref, la création contemporaine part dans tous les sens jusqu'au moment où certains artistes auront emprunté la bonne voie, celle du succès bien ancré.
En attendant, il serait urgent de repenser la FIAC qui attire aujourd'hui de moins en moins de grands marchands lesquels préfèrent de loin exposer à ArtBasel et même à la Frieze Art Fair de Londres qui semblent bien plus en phase avec l'air du temps.
La FIAC fête son 30 e anniversaire à partir du 9 octobre 2003 à la Porte de Versailles dans une atmosphère de crise propre à susciter de nouvelles interrogations quant à sa finalité et son devenir.
Au départ, la Foire Internationale de l'Art Contemporain semblait digne de son nom mais au fil des ans, elle est devenue la Foire Internationale de l'Art Consacré pour la simple raison que la plupart des exposants ont fini par faire la part belle aux œuvres d'artistes réputés mais décédés pour la plupart.
A la longue, les visiteurs ont eu droit en priorité à des séries d'hommages appuyés ou en filigrane pour célébrer des artistes comme Picasso, Miro, Klee, Atlan, Poliakoff, Warhol, Kandinsky et autres grosses pointures et n'ont eu comme dessert que quelques artistes contemporains triés sur le volet. Durant ces dix dernières années, la FIAC a ainsi perdu énormément de son originalité tout en abandonnant son rôle premier au Salon Mac 2000 qui a servi de bouche-trou salutaire.
Bien entendu, la polémique n'a pas cessé d'enfler au sujet de la FIAC, jugée par beaucoup comme trop axée sur l'art moderne, français de préférence donc pas assez internationale, et pauvre en matière de créations contemporaines.
A l'heure où les marchands se déchirent pour ou contre la FIAC, le ministre de la Culture a annoncé qu'il entendait développer la présentation de l'art contemporain au Palais de Tokyo où les expositions n'occupent que 3000 m2 sur les 20 000 disponibles.
Le ministre compte ainsi rompre la « frontière abrupte entre le public et le privé » en invitant au Palais de Tokyo de jeunes galeries, ce qui semble louable, mais dans le même temps, il a exprimé ses doutes sur l'éventuelle résurrection d'une Biennale d'Art Contemporain à Paris, ce qui signifie en clair que la FIAC reste le dernier bastion parisien pour défendre la création contemporaine.
M. Jean-Jacques Aillagon ne semble donc pas avoir compris que la FIAC ne joue plus depuis belle lurette le rôle qui lui était dévolu et qu'une manifestation de cette envergure doit être au plus vite repensée pour éviter ces séances de rattrapage que sont MAC 2000, Art Paris et d'autres foires d'art contemporain organisées en fait pour sauver ce qui paraît valable au niveau de l'art contemporain.
Il reste aussi à savoir ce que "Art Contemporain" signifie car pour l'instant, d'aucuns s'accordent à parler de l'art d'aujourd'hui, ce qui ne veut dire qu'il s'agit spécifiquement d'un art de qualité comme on l'entend en parlant d'art moderne. Il n'en reste pas moins que l'art contemporain des années 2000 à 2005 deviendra d'ici deux décennies de l'art moderne, une fois qu'on aura fait le tri entre ce qu'on aura jugé bon ou mauvais. A tout prendre, l'art contemporain ressemblerait à un départ de marathon avec des centaines de coureurs avant que la sélection ne s'opère jusqu'à l'arrivée. Bref, la création contemporaine part dans tous les sens jusqu'au moment où certains artistes auront emprunté la bonne voie, celle du succès bien ancré.
En attendant, il serait urgent de repenser la FIAC qui attire aujourd'hui de moins en moins de grands marchands lesquels préfèrent de loin exposer à ArtBasel et même à la Frieze Art Fair de Londres qui semblent bien plus en phase avec l'air du temps.