|
Félicien Joseph Victor Rops (1833-1899) "Ecce diabola Mulier" crayon et encre de chine |
L'hommage rendu à Félicien Rops à la maison de la Culture de Namur et au musée Rops de Namur jusqu'au 12 octobre 1998 aura permis aux visiteurs de mieux cerner la personnalité de cet artiste mort il y a tout juste 100 ans.
Rops le libertin considérait Namur comme une ville bourgeoise et conservatrice mais il y resta néanmoins attaché.
Cet artiste libre penseur, qui fut encore plus audacieux que Lautrec dans ses représentations de scènes scabreuses ou érotiques, fut incontestablement un pionnier de l'avant-garde, un visionnaire avant la lettre et peut-être un apôtre du Surréalisme.
Illustrateur, écrivain, voyageur et surtout dessinateur prodigieux, Rops fut attiré très vite par l'Impressionnisme mais surtout la femme et la chair qui l'obsédèrent sa vie durant.
Sous son crayon, le diable affirma son rôle subversif et l'érotisme devint torride au delà des limites de l'interdit.
Traitant la vie des cocottes, des nonnes ou des prostituées, Rops se moqua des conventions et insuffla à ses œuvres une fantastique liberté mieux comprise aujourd'hui qu'à son époque.
Ses œuvres auront probablement interpellé les Parisiens lors de l'exposition organisée au musée-galerie de la Seita du 21 octobre au 13 décembre 1998.