Rothschild reste un nom magique pour les amateurs comme on a pu le constater le 11 mars 2003 chez Christie's à Paris. La vente de la succession du baron Fould-Springer (1906-1999) dont la sœur épousa Elie de Rothschild et d'objets d'arts provenant de la succession de Cécile de Rothschild (1913-1995) sœur de ce dernier a ainsi rapporté 3,5 millions d'euros sur une estimation de 1,5 million d'euros, comme quoi la provenance joue un rôle non négligeable dans le choix des acheteurs.
A l'évidence, les enchères ont flambé pour de nombreux lots comme cette paire de candélabres du XIXe siècles montés sur deux magots en grès de Chine adjugée 47 000 euros sur une estimation de 15 000 euros, ce très beau plat en majolique de Faenza vers 1510-1520 décoré d'un reître tenant un étendard vendu pour 305 250 euros et un bassin de l'atelier des Panizzi vers 1580 en forme de carapace de tortue cédé pour 272 250 euros sur une modeste estimation de 15 000 euros.
Un portrait de la duchesse d'Albe d'après Goya attribué à Augustin Esteve Marques a été acquis pour 162 250 euros sur une estimation de 40 000 euros mais le mobilier et les objets d'art du XVIIIe siècle n'ont pas séduit l'assistance. Dans ce domaine, plusieurs lots ont été ravalés ou vendus au niveau de leur estimation basse comme cette paire de chenets d'époque Louis XVI vendue pour 129 250 euros. Raison de cette déception, l'absence de grands acheteurs américains.
Par ailleurs, une bague de mariage juive en or émaillé du début du XVIIe siècle, travail d'Italie du Nord ou d'Allemagne du Sud estimée entre 30 000 et 40 000 euros a été retirée de la vente pour être offerte au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme en mémoire de la baronne Elie de Rothschild.