Le musée de la civilisation gallo-romaine a présenté jusqu'au 14 mars 1999 une exposition consacrée à la fascination de l'antique au XVIIIe siècle. Cette exposition a servi à montrer comment était né le néoclassicisme en Europe et pourquoi Rome a été l'épicentre de ce mouvement.
Ce fut à Rome que la papauté encouragea les fouilles archéologiques dès le début du XVIIIe siècle qui, à travers les savants, les artistes et les mécènes, contribuèrent à l'essor du néoclassicisme vers 1760.
La découverte en 1749 sur l'Aventin du groupe Amour et Psyché restauré par le sculpteur français Edme Bouchardon fut également le point de départ d'un engouement extraordinaire pour cette nouvelle forme d'art à travers l'Europe. Piranese, le graveur, peintre et architecte, puis toute une pleïade d'artistes venus à Rome, comme Fragonard ou Hubert Robert contribuèrent également à faire connaître le néoclassicisme dont le Prussien Johann Winckelmann fut le chantre du retour à l'antique.
Au Salon de Paris en 1763, Vien, précurseur de David, présenta plusieurs toiles peintes à la grecque alors que les ébénistes créérent des meubles appelés Athéniennes et les architectes s'inspirèrent des formes antiques pour bâtir des édifices néoclassiques. Quelques années plus tard, David paracheva cette vogue avec des oeuvres d'une puissance inégalée.