Le Centre Pompidou présente jusqu'au 17 juillet 2006 une exposition intitulée "Los Angeles 1955-1985. Naissance d'une capitale artistique". Avant les années 1950, Los Angeles était surtout connue comme la ville du cinéma avec son célèbre quartier surnommé Hollywood. Depuis les années 1960, les artistes de cette ville sont progressivement monté en puissance pour atteindre une dimension internationale, comme James Turrell, Bruce Nauman, Sam Francis, Ed Ruscha ou l'expatrié d'Angleterre David Hockney.
Los Angeles est la cité artistique des mélanges et surtout des individualités. Elle n'a pas la même âme que New York, métropole cosmopolite par excellence où le rôle des intellectuels est prépondérant au point d'être en proie à un certain snobisme. L'une s'étend sur des kilomètres jusqu'à flirter avec le désert, l'autre pointe vers le ciel avec des immeubles gigantesques qui ressemblent à des centaines de tours de Babel.
Los Angeles est la ville du cinéma, New York celle du théâtre. La première se nourrit de l'esprit des pionniers, la seconde brasse les traditions avec ses castes élitistes, ses parvenus, ses colonies d'immigrés installés depuis la fin du XIXe siècle et son regard tourné vers l'Europe.
Los Angeles a servi de tremplin à de nombreux artistes prometteurs en ayant la particularité d'être plus ouverte aux démarches innovantes et ce n'est pas une surprise d'apprendre que Warhol y fit ses premières expositions avant d'aller conquérir New York. Il n'est pas étonnant non plus de constater que la ville a aujourd'hui le plus d'écoles d'art au monde, ce qui suffit à démontrer son impact sur la vie artistique aux Etats-Unis.