Jeudi 27 janvier 2005, on a appris la mort à l'âge de 94 ans de l'artiste peintre Aurélie Nemours, reconnue tardivement après une carrière bien remplie.
Elève d'André Lhote en 1941 après avoir fréquenté l'Ecole du Louvre au début des années 1930, elle écrivit de nombreuses poésies en poursuivant son travail de peinture avant de fréquenter l'atelier de Fernand Léger en 1949 et de participer à des expositions de groupe. Elle eut droit à sa première exposition personnelle en 1953 à la galerie Colette Allendy et se lia d'amitié avec Michel Seuphor avec qui elle participa aux rénions qu'il organisa tous les quinze jours au café Chez Victor boulevard des Batignolles.
Elle prit part à de nombreuses expositions collectives aux Salons des Réalités Nouvelles, d'Art Sacré, Comparaisons, d'Automne et Jeunes d'Aujourd'hui ainsi que dans les galeries Zéro Point, La Roue, Creuze ou Denise René.
Elle montra également ses oeuvres à l'étranger, notamment en Suisse, en Pologne, aux Etats-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Suède où elle rencontra un vif succès alors que le public français continuait quelque peu à l'ignorer.
Après ses vingt premières années de formation, Aurélie Nemours peignit d'emblée des oeuvres non figuratives mais on peut dire que son oeuvre a surtout été subdivisé en périodes ou en séries. Ses peintures de 1949 ressemblaient à des mosaïques de rectangles et de triangles irréguliers puis elles furent plus libres avec des cercles et des croissants peints sous l'influence de Herbin avant qu'elle ne limite la structure de toutes ses oeuvres aux seules verticales et horizontales, souvent sur des fonds monochromes.
Elle produisit aussi des signes noirs sur blanc verticaux et horizontaux, s'entrecroisant parfois jusqu'à ne plus définir qu'une seule verticale croisant une seule horizontale. Dans sa série des "Pierres angulaires", de 1956 jusqu'à 1960, elle se contenta de répartir sur la toile quelques carrés et rectangles en "déséquilibre équilibré" puis après 1960, elle se mit à définir une structure en damier comme dans les "Echiquiers, les partages".
Elle dérogea ensuite au principe de l'angle droit en recourant aux obliques et aux droites puis à partir de 1970, elle revint aux carrés ou peignit des croix avant de n'utiliser que le noir et blanc dans la série des "Sériels" en multipliant sur la toile encore des carrés ou des signes comme dans "L'innombrable", un tableau constitué de plus de 14 000 minuscules carrés noirs sur blanc. En 1978, elle produisit des oeuvres moins compliquées aux couleurs rouge, bleu, jaune puis en 1980 avec un seul carré blanc dans un coin d'une toile peinte en noir.
Rigoureuse dans son travail, Aurélie Nemours confina à l'ascèse en se limitant alors au noir et au gris toujours avec des carrés déclinés selon son inspiration du moment en basant sa réflexion sur le temps, l'espace et la matière. Pour elle, la consécration en France n'est venue que tardivement lorsqu'elle a eu droit à une rétrospective au Musée Pompidou à la fin de l'année 2004.
Jeudi 27 janvier 2005, on a appris la mort à l'âge de 94 ans de l'artiste peintre Aurélie Nemours, reconnue tardivement après une carrière bien remplie.
Elève d'André Lhote en 1941 après avoir fréquenté l'Ecole du Louvre au début des années 1930, elle écrivit de nombreuses poésies en poursuivant son travail de peinture avant de fréquenter l'atelier de Fernand Léger en 1949 et de participer à des expositions de groupe. Elle eut droit à sa première exposition personnelle en 1953 à la galerie Colette Allendy et se lia d'amitié avec Michel Seuphor avec qui elle participa aux rénions qu'il organisa tous les quinze jours au café Chez Victor boulevard des Batignolles.
Elle prit part à de nombreuses expositions collectives aux Salons des Réalités Nouvelles, d'Art Sacré, Comparaisons, d'Automne et Jeunes d'Aujourd'hui ainsi que dans les galeries Zéro Point, La Roue, Creuze ou Denise René.
Elle montra également ses oeuvres à l'étranger, notamment en Suisse, en Pologne, aux Etats-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Suède où elle rencontra un vif succès alors que le public français continuait quelque peu à l'ignorer.
Après ses vingt premières années de formation, Aurélie Nemours peignit d'emblée des oeuvres non figuratives mais on peut dire que son oeuvre a surtout été subdivisé en périodes ou en séries. Ses peintures de 1949 ressemblaient à des mosaïques de rectangles et de triangles irréguliers puis elles furent plus libres avec des cercles et des croissants peints sous l'influence de Herbin avant qu'elle ne limite la structure de toutes ses oeuvres aux seules verticales et horizontales, souvent sur des fonds monochromes.
Elle produisit aussi des signes noirs sur blanc verticaux et horizontaux, s'entrecroisant parfois jusqu'à ne plus définir qu'une seule verticale croisant une seule horizontale. Dans sa série des "Pierres angulaires", de 1956 jusqu'à 1960, elle se contenta de répartir sur la toile quelques carrés et rectangles en "déséquilibre équilibré" puis après 1960, elle se mit à définir une structure en damier comme dans les "Echiquiers, les partages".
Elle dérogea ensuite au principe de l'angle droit en recourant aux obliques et aux droites puis à partir de 1970, elle revint aux carrés ou peignit des croix avant de n'utiliser que le noir et blanc dans la série des "Sériels" en multipliant sur la toile encore des carrés ou des signes comme dans "L'innombrable", un tableau constitué de plus de 14 000 minuscules carrés noirs sur blanc. En 1978, elle produisit des oeuvres moins compliquées aux couleurs rouge, bleu, jaune puis en 1980 avec un seul carré blanc dans un coin d'une toile peinte en noir.
Rigoureuse dans son travail, Aurélie Nemours confina à l'ascèse en se limitant alors au noir et au gris toujours avec des carrés déclinés selon son inspiration du moment en basant sa réflexion sur le temps, l'espace et la matière. Pour elle, la consécration en France n'est venue que tardivement lorsqu'elle a eu droit à une rétrospective au Musée Pompidou à la fin de l'année 2004.