Le produit des ventes aux enchères de Drouot-Richelieu s'est élevé à 215 millions d'euros pour le premier semestre de 2003 en progression de 15% par rapport à l'année précédente. 105 enchères ont dépassé 150 000 euros mais seulement douze ont été au-delà d'un million d'euros.
Ce bilan positif est surprenant en regard de la conjoncture puisque nombre de professionnels sont touchés actuellement par une crise sans précédent. Il s'explique néanmoins par le fait que les pièces vendues, en général des œuvres de grande qualité, ont surtout constitué des achats de précaution, les acheteurs préférant miser sur une petite plus-value via des objets d'art recherchés plutôt que de placer leur argent dans des actions boursières plutôt décevantes au niveau du rendement.
Plusieurs ventes de collections importantes, comme celles d'André Breton ou de Jean Arp, ont permis à Drouot de tenir le cap mais les œuvres de qualité moyenne ont souvent été délaissées au cours des six mois écoulés.