Axa Private Equity, ABN Amro Capital France et Barclays Private Equity France, les trois repreneurs potentiels de Drouot S.A, ont fait montre de leur impatience à la mi-avril 2002 face à l'inertie des commissaires-priseurs vis à vis de leurs offres respectives.
Ces trois candidats ont éprouvé beaucoup de mal à cerner ce dossier complexe qui ne peut les intéresser que si plusieurs études de commissaires-priseurs se déclarent disposées à participer à la relance de Drouot S.A via un nouveau modèle économique.
Pour l'instant, les commissaires-priseurs n'ont pas dérogé à leur réputation d'individualisme en évitant de se concerter pour examiner les offres de rachat de Drouot S.A et leur position de « wait and see » a fini par irriter les possibles repreneurs.
Axa a fait la plus grosse offre, soit 82 millions d'euros tout en ne cachant pas ses craintes vis à vis de l'individualisme des officiers ministériels et du risque de voir les professionnels se détourner de Drouot en snobant les ventes qui y seront organisées à l'avenir. Sans une alliance de plusieurs études importantes, la possibilité d'organiser des ventes intéressantes sera quasiment nulle.
ABN Amro, dont l'offre est actuellement de 71 millions d'euros, estime que la gestion de Drouot S.A est saine, que la Gazette de l'Hôtel Drouot peut être développée et que l'Internet et la télévision peuvent servir les intérêts du pôle de vente dont le potentiel de croissance semble évident. Le risque est toutefois grand d'assister à une concurrence accrue avec Sotheby's et Christie's et à une baisse des revenus publicitaires de la Gazette. A présent, les dirigeants de ABN Amro estiment qu'il est grand temps de répondre à leur offre.
La Barclays Private Equity France, qui a proposé 68,6 millions d'euros pour reprendre Drouot S.A, pense que sa rentabilité est prometteuse à travers le développement des ventes et des services sur Internet et sur une chaîne de télévision thématique mais à l'heure actuelle, elle manifeste son inquiétude au sujet du ralentissement des affaires sur le marché de l'art, de la concurrence étrangère sur le sol français et de la possibilité de voir un nouveau magazine rival tenter de damer le pion à la Gazette. A cet égard, le lancement d'une nouvelle revue de ce type coûterait bien moins cher que la reprise de celle qui existe depuis plus d'un siècle.
Par ailleurs, le groupe de presse britannique « Daily Mail » et la société lyonnaise Groupe Serveur-Artpriceont manifesté leur intérêt pour le pôle presse de Drouot S.A constitué par la Gazette et « Le Moniteur des Ventes » mais on voit mal ces deux titres être séparés d'emblée de cette entité, ce qui signifierait son démembrement immédiat.
Tous ces candidats à la reprise de Drouot sont exaspérés par le silence des commissaires-priseurs lesquels n'ont jamais annoncé clairement qu'ils étaient désireux de vendre. Ces derniers, qui sont 460 à travers toute la France, sont pourtant confrontés à l'urgence d'adapter leurs structures suite à l'adoption de la réforme de leur profession, le décret du 19 juillet 2001 les obligeant à transformer leurs charges en sociétés commerciales.
Axa Private Equity, ABN Amro Capital France et Barclays Private Equity France, les trois repreneurs potentiels de Drouot S.A, ont fait montre de leur impatience à la mi-avril 2002 face à l'inertie des commissaires-priseurs vis à vis de leurs offres respectives.
Ces trois candidats ont éprouvé beaucoup de mal à cerner ce dossier complexe qui ne peut les intéresser que si plusieurs études de commissaires-priseurs se déclarent disposées à participer à la relance de Drouot S.A via un nouveau modèle économique.
Pour l'instant, les commissaires-priseurs n'ont pas dérogé à leur réputation d'individualisme en évitant de se concerter pour examiner les offres de rachat de Drouot S.A et leur position de « wait and see » a fini par irriter les possibles repreneurs.
Axa a fait la plus grosse offre, soit 82 millions d'euros tout en ne cachant pas ses craintes vis à vis de l'individualisme des officiers ministériels et du risque de voir les professionnels se détourner de Drouot en snobant les ventes qui y seront organisées à l'avenir. Sans une alliance de plusieurs études importantes, la possibilité d'organiser des ventes intéressantes sera quasiment nulle.
ABN Amro, dont l'offre est actuellement de 71 millions d'euros, estime que la gestion de Drouot S.A est saine, que la Gazette de l'Hôtel Drouot peut être développée et que l'Internet et la télévision peuvent servir les intérêts du pôle de vente dont le potentiel de croissance semble évident. Le risque est toutefois grand d'assister à une concurrence accrue avec Sotheby's et Christie's et à une baisse des revenus publicitaires de la Gazette. A présent, les dirigeants de ABN Amro estiment qu'il est grand temps de répondre à leur offre.
La Barclays Private Equity France, qui a proposé 68,6 millions d'euros pour reprendre Drouot S.A, pense que sa rentabilité est prometteuse à travers le développement des ventes et des services sur Internet et sur une chaîne de télévision thématique mais à l'heure actuelle, elle manifeste son inquiétude au sujet du ralentissement des affaires sur le marché de l'art, de la concurrence étrangère sur le sol français et de la possibilité de voir un nouveau magazine rival tenter de damer le pion à la Gazette. A cet égard, le lancement d'une nouvelle revue de ce type coûterait bien moins cher que la reprise de celle qui existe depuis plus d'un siècle.
Par ailleurs, le groupe de presse britannique « Daily Mail » et la société lyonnaise Groupe Serveur-Artpriceont manifesté leur intérêt pour le pôle presse de Drouot S.A constitué par la Gazette et « Le Moniteur des Ventes » mais on voit mal ces deux titres être séparés d'emblée de cette entité, ce qui signifierait son démembrement immédiat.
Tous ces candidats à la reprise de Drouot sont exaspérés par le silence des commissaires-priseurs lesquels n'ont jamais annoncé clairement qu'ils étaient désireux de vendre. Ces derniers, qui sont 460 à travers toute la France, sont pourtant confrontés à l'urgence d'adapter leurs structures suite à l'adoption de la réforme de leur profession, le décret du 19 juillet 2001 les obligeant à transformer leurs charges en sociétés commerciales.
Les commissaires-priseurs n'ont que jusqu'au 10 juillet 2002 pour demander leur agrément auprès du Conseil des ventes mais jusqu'à présent, ils n'ont été qu'une quarantaine à le faire, ce qui signifie que la plupart vont disparaître puisque pour se transformer en société commerciale, il est nécessaire d'avoir des capitaux suffisants pour la gérer.
Certaines études ont toutefois pris le train de la réforme en marche, comme celles de Jacques Tajan, soutenu par LVMH et Francis Briest, appuyé par Dassault ou le groupe PIASA, épaulé par PPR-Artémis, déjà propriétaire de Christie's.
L'étude Poulain-Le Fur est devenue partenaire de Sotheby's alors que d'autres regroupements pourraient avoir lieu dans un avenir très proche, notamment entre Jean-Claude Anaf, basé à Lyon, et six études mais pour les autres, en dehors des commissaires-priseurs normands regroupés au sein d'Alliance Enchères, c'est encore le flou.
Le temps presse mais les choses n'avancent guère puisqu'il va falloir attendre le début du mois de mai pour que les commissaires-priseurs daignent enfin tenir une réunion destinée à évoquer les modalités d'une reprise de Drouot S.A. L'ennui est que les commissaires-priseurs sont dans leur ensemble peu favorables à une cession tout en manifestant des opinions divergentes quant à leur avenir.
Certains regrettent à présent de n'avoir pas suivi Pierre Bergé qui désirait les fédérer en reprenant Drouot S.A mais qui a vite renoncé à son projet en constatant combien la profession était divisée.
Quoiqu'il en soit, la plupart des commissaires-priseurs pensent que les candidats à la reprise de Drouot S.A n'ont pour seule ambition que de valoriser cette entité durant trois ou quatre ans avant de la revendre alors que l'idéal serait en fait de bâtir un pôle de ventes compétitif et pérenne.
Il convient néanmoins de ne pas oublier que le pôle presse de Drouot S.A est de loin le plus rentable puisqu'il génère plus de 80% du résultat d'exploitation et qu'à tout le moins, les candidats à la reprise devront s'entourer de professionnels compétents pour développer la Gazette, un titre dont le principal handicap est de présenter une maquette désuète et un contenu limité qui a grandement besoin d'être internationalisé et de viser un public plus large.