Sotheby's limita la casse avec trois autres enchères conséquentes : 17 millions de dollars pour «La Robe Persane» de Matisse peinte en 1940, une œuvre qui avait atteint 4,5 millions de dollars dans une vente de 1991, 4,4 millions de dollars pour «Partie de cache-cache» de Berthe Morisot (contre 3,85 millions de dollars à la vente Whitney de 1999) et 3 millions de dollars pour «L'air» de Maillol.
Une «Fillette assise» peinte par Modigliani en 1918 a atteint 15,6 millions de dollars (contre 5 millions de dollars en 1989) et un tableau de Picasso peint en 1932, «Le Repos», adjugé un peu moins de 2,8 millions de dollars en 1993, été vendu 7,9 millions de dollars.
Les autres lots vendus n'ont atteint que leurs estimations, comme un Picasso de 1938, enlevé à 4,9 millions de dollars, le portrait de Paul Guillaume par Modigliani, adjugé 4,6 millions de dollars et deux tableaux de Monet, «Une Matinée sur la Seine» et une «Vue d'Antibes», acquis respectivement pour 5,7 millions de dollars et 5 millions de dollars. Au chapitre des déceptions, «les Entraîneurs» de Degas, une «Jeune fille au cygne» de Renoir et «Femme dans un Jardin», un Van Gogh de 1887 n'ont pas trouvé preneur.
Christie's a fait légèrement mieux, surtout grâce au prix record atteint par le tableau de la période bleue de Picasso qui n'était pourtant pas sa meilleure œuvre. On enregistra quelques belles enchères, notamment 14,3 millions de dollars pour «Grande Femme debout 1» d'Alberto Giacometti (contre 3,96 millions de dollars en 1990) et 3,5 millions de dollars pour un bouquet de fleurs de Fantin-Latour peint en 1889.
D'autres lots partirent en dessous des estimations comme «Les peupliers» de Monet à 7 millions de dollars, les «Amants», un tableau de Picasso peint en 1932, à 6,3 millions de dollars ou «Deux vases de fleurs» de Cézanne à 3 millions de dollars.
Bref, ces ventes ont fait naître un doute dans les esprits vu le nombre de tableaux invendus et il sera nécessaire d'attendre les prochaines grandes vacations qui auront lieu en février 2001 à Londres pour se faire une idée plus précise de l'état du marché.
Il ne faut cependant pas être devin pour prédire qu'en l'absence d'œuvres de très grande qualité les résultats à venir seront du même tonneau que ceux qui viennent d'être enregistrés, à moins que l'économie mondiale reparte de plus belle après une période d'incertitude boursière qui a vu les cours des valeurs de la nouvelle économie reculer d'une manière conséquente.
Si le Nasdaq devait repartir à la hausse d'ici deux mois, alors on pourra espérer de voir les prix de l'art s'envoler à nouveau. Et si jamais le secteur des œuvres impressionnistes et modernes devait stagner, il y aura toujours celui de l'art contemporain pour attirer des amateurs renfloués.
Les diverses ventes aux enchères de tableaux impressionnistes et modernes qui ont eu lieu entre le 6 et le 9 novembre à New York n'ont pas été à la hauteur des espérances, hormis un prix record enregistré pour une huile de Picasso réalisée entre 1901 et 1902 portant le titre «Femme aux bras croisés» qui a atteint 55 millions de dollars le 8 chez Christie's.
Les ventes organisées par Phillips, Sotheby's et Christie's coïncidaient avec l'élection présidentielle aux Etats-Unis dont l'annonce du résultat a été retardée à la suite d'une contestation du candidat démocrate. Faute de savoir qui de Bush ou de Gore était le vainqueur, les acheteurs ont joué la prudence dans les ventes.
Au final, de nombreux lots sont restés invendus en raison également d'estimations exagérées, de la maturité sans cesse affirmée des amateurs qui sont devenus sélectifs et du manque criard d'œuvres de grande qualité sur le marché.
La vente de Phillips, organisée le 6 novembre, a été à cet égard très décevante. Un Cézanne représentant la côte du Galet à Pontoise n'a atteint que 8,5 millions de dollars, loin de son prix de 11 millions de dollars enregistré il y a quatre ans alors qu'un Renoir de 1873, titré «Femmes dans un jardin», n'a été adjugé que 6,7 millions de dollars, soit la même somme enregistrée lors de sa dernière mise en vente en 1993, et qu'un Matisse de 1928, «Les Glaïeuls» n'a été vendu qu'à 4,9 millions de dollars, juste en dessous de son estimation basse. Il y eut pourtant un tableau de Pissarro, adjugé au prix étonnant de 2,5 millions de dollars pour donner une note positive à cette vacation qui a frôlé le désastre.
La vente de Sotheby's se solda par le rachat de deux tiers des lots avec un prix soutenu de 20,9 millions de dollars, toutefois au niveau de l'estimation basse, pour «Jeune Fille dans un jardin», une belle huile de Manet peinte en 1880 et conservée dans la famille Rouart jusqu'en 1990.
Sotheby's limita la casse avec trois autres enchères conséquentes : 17 millions de dollars pour «La Robe Persane» de Matisse peinte en 1940, une œuvre qui avait atteint 4,5 millions de dollars dans une vente de 1991, 4,4 millions de dollars pour «Partie de cache-cache» de Berthe Morisot (contre 3,85 millions de dollars à la vente Whitney de 1999) et 3 millions de dollars pour «L'air» de Maillol.
Une «Fillette assise» peinte par Modigliani en 1918 a atteint 15,6 millions de dollars (contre 5 millions de dollars en 1989) et un tableau de Picasso peint en 1932, «Le Repos», adjugé un peu moins de 2,8 millions de dollars en 1993, été vendu 7,9 millions de dollars.
Les autres lots vendus n'ont atteint que leurs estimations, comme un Picasso de 1938, enlevé à 4,9 millions de dollars, le portrait de Paul Guillaume par Modigliani, adjugé 4,6 millions de dollars et deux tableaux de Monet, «Une Matinée sur la Seine» et une «Vue d'Antibes», acquis respectivement pour 5,7 millions de dollars et 5 millions de dollars. Au chapitre des déceptions, «les Entraîneurs» de Degas, une «Jeune fille au cygne» de Renoir et «Femme dans un Jardin», un Van Gogh de 1887 n'ont pas trouvé preneur.
Christie's a fait légèrement mieux, surtout grâce au prix record atteint par le tableau de la période bleue de Picasso qui n'était pourtant pas sa meilleure œuvre. On enregistra quelques belles enchères, notamment 14,3 millions de dollars pour «Grande Femme debout 1» d'Alberto Giacometti (contre 3,96 millions de dollars en 1990) et 3,5 millions de dollars pour un bouquet de fleurs de Fantin-Latour peint en 1889.
D'autres lots partirent en dessous des estimations comme «Les peupliers» de Monet à 7 millions de dollars, les «Amants», un tableau de Picasso peint en 1932, à 6,3 millions de dollars ou «Deux vases de fleurs» de Cézanne à 3 millions de dollars.
Bref, ces ventes ont fait naître un doute dans les esprits vu le nombre de tableaux invendus et il sera nécessaire d'attendre les prochaines grandes vacations qui auront lieu en février 2001 à Londres pour se faire une idée plus précise de l'état du marché.
Il ne faut cependant pas être devin pour prédire qu'en l'absence d'œuvres de très grande qualité les résultats à venir seront du même tonneau que ceux qui viennent d'être enregistrés, à moins que l'économie mondiale reparte de plus belle après une période d'incertitude boursière qui a vu les cours des valeurs de la nouvelle économie reculer d'une manière conséquente.
Si le Nasdaq devait repartir à la hausse d'ici deux mois, alors on pourra espérer de voir les prix de l'art s'envoler à nouveau. Et si jamais le secteur des œuvres impressionnistes et modernes devait stagner, il y aura toujours celui de l'art contemporain pour attirer des amateurs renfloués.