La fin du monopole des commissaires-priseurs français, appelée à induire l'activité prochaine des maisons de ventes étrangères en France, néanmoins attendue depuis plusieurs années, va bouleverser le marché de l'art à travers l'Hexagone.
Sotheby's et Christie's, les deux mastodontes des ventes aux enchères dans le monde, ont déjà inauguré leurs nouveaux locaux, respectivement rue du faubourg Saint-Honoré, à l'emplacement de l'ancienne galerie Charpentier, haut-lieu des ventes parisiennes dans les années 1950, et avenue Matignon, mais ces endroits ne sont en fait que des têtes de pont destinées à drainer les pièces prestigieuses vers leurs places de New York et de Londres.
Tout au plus, Sotheby's et Christie's organiseront des ventes courantes à Paris pour y vendre des pièces de moindre importance car le système fiscal français reste à ce jour très désavantageux pour les vendeurs.
On peut néanmoins espérer que Paris ne fera pas les frais d'une politique aussi restrictive grâce au rachat de Christie's par le magnat français François Pinault et celui de Phillips par son rival Bernard Arnault, lequel n'a pas fini de lorgner sur Sotheby's. Ce dernier ambitionne de faire de la maison londonienne Phillips l'égale des autres grandes maisons anglo-saxonnes et pourrait fort bien décider de développer ses activités à Paris même.
Bernard Arnault n'a pas été en reste en rachetant en 1999 l'étude Tajan, la première de France, alors que François Pinault a mis la main sur le groupe PIASA, classé troisième sur le marché français. Tous deux comptent bien redorer le blason de Paris qui va devenir l'enjeu d'une rude bataille pour sa conquête dans les mois à venir.
Deux Français à la tête des maisons de vente qui figurent parmi les plus importantes de la planète, voilà de quoi faire rêver Paris mais la donne est en réalité plus complexe du fait que les groupements de commissaires-priseurs français sont appelés à exploser et à se restructurer soit sous la houlette des deux nouveaux rois des ventes aux enchères, soit d'une manière indépendante mais dans ce cas, il faudra avoir les reins particulièrement solides pour pouvoir prétendre jouer les premiers rôles.
On assiste à des alliances ou des partenariats comme entre les études Dumousset-Deburaux, Morelle-Marchandet et Lenormand-Dayen sous l'étiquette «Groupe Rossini» avec le concours du groupe canadien Trader.com ou à des créations de nouvelles entités comme la société hollandaise Alice, dirigée par Francis Simon, ancien directeur financier de Sotheby's France, qui occupe une salle de ventes place Vendôme et se prépare à organiser sa première vacation à New York avec des taux de commissions inférieurs à ceux pratiqués par Sotheby's ou Christie's.
La fin du monopole des commissaires-priseurs français, appelée à induire l'activité prochaine des maisons de ventes étrangères en France, néanmoins attendue depuis plusieurs années, va bouleverser le marché de l'art à travers l'Hexagone.
Sotheby's et Christie's, les deux mastodontes des ventes aux enchères dans le monde, ont déjà inauguré leurs nouveaux locaux, respectivement rue du faubourg Saint-Honoré, à l'emplacement de l'ancienne galerie Charpentier, haut-lieu des ventes parisiennes dans les années 1950, et avenue Matignon, mais ces endroits ne sont en fait que des têtes de pont destinées à drainer les pièces prestigieuses vers leurs places de New York et de Londres.
Tout au plus, Sotheby's et Christie's organiseront des ventes courantes à Paris pour y vendre des pièces de moindre importance car le système fiscal français reste à ce jour très désavantageux pour les vendeurs.
On peut néanmoins espérer que Paris ne fera pas les frais d'une politique aussi restrictive grâce au rachat de Christie's par le magnat français François Pinault et celui de Phillips par son rival Bernard Arnault, lequel n'a pas fini de lorgner sur Sotheby's. Ce dernier ambitionne de faire de la maison londonienne Phillips l'égale des autres grandes maisons anglo-saxonnes et pourrait fort bien décider de développer ses activités à Paris même.
Bernard Arnault n'a pas été en reste en rachetant en 1999 l'étude Tajan, la première de France, alors que François Pinault a mis la main sur le groupe PIASA, classé troisième sur le marché français. Tous deux comptent bien redorer le blason de Paris qui va devenir l'enjeu d'une rude bataille pour sa conquête dans les mois à venir.
Deux Français à la tête des maisons de vente qui figurent parmi les plus importantes de la planète, voilà de quoi faire rêver Paris mais la donne est en réalité plus complexe du fait que les groupements de commissaires-priseurs français sont appelés à exploser et à se restructurer soit sous la houlette des deux nouveaux rois des ventes aux enchères, soit d'une manière indépendante mais dans ce cas, il faudra avoir les reins particulièrement solides pour pouvoir prétendre jouer les premiers rôles.
On assiste à des alliances ou des partenariats comme entre les études Dumousset-Deburaux, Morelle-Marchandet et Lenormand-Dayen sous l'étiquette «Groupe Rossini» avec le concours du groupe canadien Trader.com ou à des créations de nouvelles entités comme la société hollandaise Alice, dirigée par Francis Simon, ancien directeur financier de Sotheby's France, qui occupe une salle de ventes place Vendôme et se prépare à organiser sa première vacation à New York avec des taux de commissions inférieurs à ceux pratiqués par Sotheby's ou Christie's.