"La différence entre le mot juste et le mot presque juste est la même que celle qui existe entre l'éclair de la foudre et la lumière du ver luisant" (Mark Twain)
Depuis plus de 20 ans, les Etats-Unis ont assis leur position de leader sur le marché de l'art. Au milieu des années 90, au firmament de leur domination ils détenaient près de 70 % du marché. Aujourd'hui, avec seulement 38,7 % du produit des ventes mondiales de Fine Art, ils sont sur le point d'être détrônés par le Royaume-Uni ; entre janvier et juillet 2002, les maisons de ventes britanniques ont réalisé près de 37,6% du chiffre d'affaires mondial.
Alors que les derniers feux de la saison illuminent le marché de nouveaux records, Londres et Paris renaissent de leurs cendres : leurs chiffres d'affaires et leurs parts de marché progressent par rapport au premier semestre 2001.
La première saison de vente fut particulièrement calme entre janvier et avril. Les reports de ventes se multipliaient suite aux inquiétudes émanant des répercussions du 11 septembre. Il fallut attendre les traditionnelles ventes de prestige de mai à juillet pour que les marteaux des commissaires priseurs annoncent l'entrée du marché de l'art dans une ère nouvelle. A New York, le mois de mai ne fut pas aussi rentable qu'à l'accoutumée : 32% de baisse du chiffre d'affaires par rapport à son niveau de 2001. Par contre, Londres mettait à profit ses vacations de juin et juillet pour s'octroyer de prestigieuses enchères, comme le fameux Massacre des Innocents de Peter Paul Rubens. Adjugé 45 millions de livres sterling, cette enchère représente à elle seule 4,4% du chiffre d'affaires mondial réalisé au cours du semestre. Quand les œuvres d'art atteignent de tels prix, le marché peut basculer en une vacation.
Le sort des maisons de ventes et les résultats de l'année se décident bien avant la vente, en fonction de la qualité et du caractère exceptionnel des oeuvres dénichées en amont. Autant dire que la compétition est intense lors de la préparation des catalogues de vente pour s'octroyer les plus belles pièces. Au delà de la conjoncture économique, le contenu des catalogues des ventes prestigieuses de novembre et décembre sera décisif pour savoir lequel des Etats-Unis ou du Royaume-Uni sortira vainqueur de cette course.
De son côté, la France, qui n'avait cessé de perdre du terrain dans cette compétition depuis les années 80, regagne peu à peu le devant de la scène. Les maisons de ventes ont su mettre à profit l'ouverture du marché hexagonal faisant suite à la réforme des ventes aux enchères. Elles ont amélioré de 8% le produit de leurs ventes par rapport au niveau atteint au premier semestre 2001 (soit un gain de 1.7% de points de part de marché). Avec 8,5% de part de marché depuis le début de l'année et la multiplication à Paris des vacations prestigieuses orchestrées par Sotheby's et Christie's (à l'image de la vente de la succession Alberto Giacometti le 28 septembre prochain), la France retrouve progressivement ses lettres de noblesse. En 2002, le marché de l'art aux enchères refait des émules dans les pays qui l'ont vu naître.
Depuis plus de 20 ans, les Etats-Unis ont assis leur position de leader sur le marché de l'art. Au milieu des années 90, au firmament de leur domination ils détenaient près de 70 % du marché. Aujourd'hui, avec seulement 38,7 % du produit des ventes mondiales de Fine Art, ils sont sur le point d'être détrônés par le Royaume-Uni ; entre janvier et juillet 2002, les maisons de ventes britanniques ont réalisé près de 37,6% du chiffre d'affaires mondial.
Alors que les derniers feux de la saison illuminent le marché de nouveaux records, Londres et Paris renaissent de leurs cendres : leurs chiffres d'affaires et leurs parts de marché progressent par rapport au premier semestre 2001.
La première saison de vente fut particulièrement calme entre janvier et avril. Les reports de ventes se multipliaient suite aux inquiétudes émanant des répercussions du 11 septembre. Il fallut attendre les traditionnelles ventes de prestige de mai à juillet pour que les marteaux des commissaires priseurs annoncent l'entrée du marché de l'art dans une ère nouvelle. A New York, le mois de mai ne fut pas aussi rentable qu'à l'accoutumée : 32% de baisse du chiffre d'affaires par rapport à son niveau de 2001. Par contre, Londres mettait à profit ses vacations de juin et juillet pour s'octroyer de prestigieuses enchères, comme le fameux Massacre des Innocents de Peter Paul Rubens. Adjugé 45 millions de livres sterling, cette enchère représente à elle seule 4,4% du chiffre d'affaires mondial réalisé au cours du semestre. Quand les œuvres d'art atteignent de tels prix, le marché peut basculer en une vacation.
Le sort des maisons de ventes et les résultats de l'année se décident bien avant la vente, en fonction de la qualité et du caractère exceptionnel des oeuvres dénichées en amont. Autant dire que la compétition est intense lors de la préparation des catalogues de vente pour s'octroyer les plus belles pièces. Au delà de la conjoncture économique, le contenu des catalogues des ventes prestigieuses de novembre et décembre sera décisif pour savoir lequel des Etats-Unis ou du Royaume-Uni sortira vainqueur de cette course.
De son côté, la France, qui n'avait cessé de perdre du terrain dans cette compétition depuis les années 80, regagne peu à peu le devant de la scène. Les maisons de ventes ont su mettre à profit l'ouverture du marché hexagonal faisant suite à la réforme des ventes aux enchères. Elles ont amélioré de 8% le produit de leurs ventes par rapport au niveau atteint au premier semestre 2001 (soit un gain de 1.7% de points de part de marché). Avec 8,5% de part de marché depuis le début de l'année et la multiplication à Paris des vacations prestigieuses orchestrées par Sotheby's et Christie's (à l'image de la vente de la succession Alberto Giacometti le 28 septembre prochain), la France retrouve progressivement ses lettres de noblesse. En 2002, le marché de l'art aux enchères refait des émules dans les pays qui l'ont vu naître.