Le Salon du dessin qui s'est tenu à Paris jusqu'au 31 mars 2003 a attiré bon nombre de collectionneurs et de conservateurs de musées dans un climat cependant morose en raison de la guerre en Irak. De nombreux dessins de qualité ont été offerts à la vente mais l'absence de chefs d'œuvre s'est faite cruellement sentir.
Les acheteurs ont été de leur côté très prudents et plutôt refroidis par certains prix affichés, comme pour une grande feuille de Frederico Barocci proposée à 900 000 euros ou ce dessin de Seurat titré « En marche » (vers 1882) offert à la vente pour 620 000 euros.
Certains dessins ravalés dans des ventes prestigieuses ont pu être aperçus ça et là, notamment un Van Gogh à l'encre brune, crayon et fusain titré « Paysanne à la cruche » proposé à 650 000 euros.
Il convient d'avouer que le niveau des prix dans ce salon est de loin supérieur à celui des salles de ventes. On veut bien croire que les marchands ont pour souci de faire des bénéfices mais de là à espérer obtenir le double ou le triple d'une somme atteinte aux enchères, il y a là un pas difficile à franchir surtout en temps de crise.