Il y a quelques années, de nombreux édifices de Paris et d'autres villes n'étaient pas considérés comme des oeuvres d'art par les tribunaux. Par contre, prendre en photo la Tour Eiffel la nuit implique des droits car l'éclairagiste est protégé. Le journal «Le Monde» rapporte que la veuve d'Otto von Spreckelsen, l'architecte de la Grande Arche de la Défense est la «bête noire» des preneurs d'images alors que d'autres concepteurs se montrent de plus en plus intransigeants. On ne peut donc pas diffuser la photo de la pyramide du Louvre et de bien d'autres bâtiments sans acquitter de droits mais cette disposition, qui profite surtout aux architectes, constitue un frein énorme à la diffusion de la connaissance comme l'ont souligné les participants de la table ronde intitulée «La Photographie, l'Image, le Droit» organisée le 30 à la maison européenne de la photographie à Paris.
Les architectes n'ont pas tort de défendre leurs droits et les images de leurs oeuvres mais ont-ils vraiment raison quand elles sont construites dans un espace public avec des fonds publics ? Ont-ils aussi le droit de charger un seul photographe, choisi par eux-seuls, de diffuser des clichés de leurs bâtiments ?
On assiste aussi à une sorte d'escalade, entre l'architecte, le photographe et le propriétaire du lieu photographié pour percevoir des droits. Au bout du compte, les publications ne peuvent plus supporter les coûts élevés de reproduction et il semble urgent d'apporter des aménagements afin de faciliter l'accès à l'information et à la connaissance.
De nombreux livres consacrés à l'histoire de l'art, à l'architecture et à la photographie n'ont ainsi pu paraître du fait de droits d'auteurs trop élevés à payer.
Maintenant, les musées ou des institutions publiques font payer les droits de reproduction des oeuvres en leur possession en oubliant que leur mission est de mieux les diffuser. Il existe donc un imbroglio certain dû au fait qu'on assimile trop facilement des reproductions d'oeuvres ou d'édifices diffusées à titre d'information avec celles qui sont utilisées à des fins commerciales.
Résultat : la diffusion de la connaissance, qui est un devoir, est limitée par cette question de droits d'auteurs.
Prendre en photo un bâtiment dans une rue et la publier dans une revue, c'est s'exposer au risque d'être poursuivi par l'architecte qui a conçu l'édifice si on ne lui a pas demandé son autorisation au préalable.
Des procès récents contre des éditeurs de cartes postales ont d'ailleurs démontré qu'on ne pouvait pas impunément reproduire l'image d'un bâtiment.
Certes, il est vrai qu'une carte postale fait partie d'une démarche commerciale et qu'il semble naturel que son éditeur se doive de payer un droit de reproduction pour la diffuser.
Il n'en reste pas moins qu'il est de plus en plus difficile de photographier le patrimoine français sans s'exposer à un paiement de droits et pire, à des poursuites. En attendant, les sommes réclamées ne cessent de gonfler lorsqu'une demande d'autorisation de photographier un édifice public est formulée. Les prétentions des demandeurs sont devenues si exorbitantes que les photographes ou leurs agences ont de moins en moins envie de s'y plier.
Ces exigences ont provoqué une vive irritation parmi les photographes qui se chargent de diffuser des clichés d'information. Certains architectes ne réclament que la mention de leur nom accompagnant ce genre de cliché mais d'autres sont moins conciliants. Néanmoins, personne ne trouve à redire lorsqu'il s'agit de percevoir des droits sur une image reproduite sur un tee-shirt ou n'importe quel autre support diffusé à des fins commerciales. Il n'en reste pas moins que l'édition des livres d'art ou d'architecture risque de souffrir de l'attitude des architectes et des artistes de la rue.
Il y a quelques années, de nombreux édifices de Paris et d'autres villes n'étaient pas considérés comme des oeuvres d'art par les tribunaux. Par contre, prendre en photo la Tour Eiffel la nuit implique des droits car l'éclairagiste est protégé. Le journal «Le Monde» rapporte que la veuve d'Otto von Spreckelsen, l'architecte de la Grande Arche de la Défense est la «bête noire» des preneurs d'images alors que d'autres concepteurs se montrent de plus en plus intransigeants. On ne peut donc pas diffuser la photo de la pyramide du Louvre et de bien d'autres bâtiments sans acquitter de droits mais cette disposition, qui profite surtout aux architectes, constitue un frein énorme à la diffusion de la connaissance comme l'ont souligné les participants de la table ronde intitulée «La Photographie, l'Image, le Droit» organisée le 30 à la maison européenne de la photographie à Paris.
Les architectes n'ont pas tort de défendre leurs droits et les images de leurs oeuvres mais ont-ils vraiment raison quand elles sont construites dans un espace public avec des fonds publics ? Ont-ils aussi le droit de charger un seul photographe, choisi par eux-seuls, de diffuser des clichés de leurs bâtiments ?
On assiste aussi à une sorte d'escalade, entre l'architecte, le photographe et le propriétaire du lieu photographié pour percevoir des droits. Au bout du compte, les publications ne peuvent plus supporter les coûts élevés de reproduction et il semble urgent d'apporter des aménagements afin de faciliter l'accès à l'information et à la connaissance.
De nombreux livres consacrés à l'histoire de l'art, à l'architecture et à la photographie n'ont ainsi pu paraître du fait de droits d'auteurs trop élevés à payer.
Maintenant, les musées ou des institutions publiques font payer les droits de reproduction des oeuvres en leur possession en oubliant que leur mission est de mieux les diffuser. Il existe donc un imbroglio certain dû au fait qu'on assimile trop facilement des reproductions d'oeuvres ou d'édifices diffusées à titre d'information avec celles qui sont utilisées à des fins commerciales.
Résultat : la diffusion de la connaissance, qui est un devoir, est limitée par cette question de droits d'auteurs.